Les baleines du Saint-Laurent

Après nos quelques jours d’évasion au Québec nous voilà de retour à Montréal pour partir vers les USA ! L’Amérique nous voilà, le rêve d’Amélie ! Avant de vous faire part de la suite de notre voyage nous souhaitons faire un petit retour en arrière sur les beaux paysages de Charlevoix et de sa faune.

Charlevoix est une région du Québec très montagneuse. Même si les monts ne sont pas aussi hauts que dans nos Alpes, ils montent tout de même à 1 000 mètres d’altitude environ. Charlevoix est bordé en son Nord par le Fjord du Saguenay. Les fjords sont issus d’anciens glaciers. Ces glaciers (de l’ère glacière bien sur !) ont créé des sortes de failles dans la montagne pour rejoindre la mer. Par cette action les glaciers ont donc érodé la montagne. La retraite de la glace (fin de l’air glacière), a laissé apparaître les fameux fjords : sorte de très long et très haut entonnoir qui peut partir de très loin dans les terres et se jetant dans la mer (ou ici le large fleuve du Saint Laurent). Non seulement le fjord du Saguenay visible est très haut et très escarpé mais il faut s‘imaginer qu’il est aussi très profond sous le niveau de l’eau : jusqu’à 250 m à certains endroits !

A peu près à l’embouchure du Saguenay sur le Saint Laurent se trouve la limite entre les eaux salée et douce. En effet, nous vous l’avons expliqué le Saint Laurent est tellement large que l’eau de l’océan Atlantique peut remontée très haut dans le fleuve. L’eau salée qui remontent le Saint Laurent emporte avec des planctons qui s’accumulent à la frontière entre les eaux salée et douce. La rencontre entre ces eaux et donc de différents courants crée du remunénage et fait régulièrement remonter les planctons dans les eaux. Cela donne un gros garde-manger pour … LES BALEINES !!!!!!!!!

Le Québec est en effet une destination touristique très connue pour l’observation des baleines pendant la saison d’été. Nous concernant, il nous faudra retourner au Québec et plus particulièrement à Tadoussac où nous avons passé un agréable moment pour voir les baleines car nous n’en avons pas vu… Au Québec résident en permanence tout au long de l’année, les bélugas. Ce sont des cétacés blancs plutôt petits par rapport aux gros mammifères que vous pouvez avoir en tête. Les plus gros cétacés migrent au début de la belle saison vers le Saint Laurent attirés par les fameux planctons ! Ils restent jusqu’au mois de septembre – octobre pour repartir passer l’hiver vers d’autres eaux.

A l’auberge où nous avons résidé on nous a expliqué que nous pourrions voir un rorqual bleu qui a été aperçu par des pécheurs sur le Saint Laurent. Nous avons eu beau observer, point de rorqual bleu à l’horizon ! Le rorqual bleu est le pus grand animal résident sur terre à notre époque et peut-être même le plus grand ayant jamais vécu sur terre ! Il peut faire jusqu’à plus de 30 mètres de long et jusqu’à 170 tonnes !

Quant aux bélugas, là encore nous avons eu beau observer nous n’avons pas pu voir de bélugas… Mais nous avons vu un phoque !

On peut également voir aux abords du Saint Laurent et jusqu’à Tadoussac des baleines à bosses mais aussi beaucoup d’oiseaux.

Nous avons pu observer tout au long de notre voyage des oies sauvages ! C’était magnifique, nous avons assisté à des regroupements sur le bord des eaux et dans les airs. Après renseignements nous avons pu confirmer nos soupçons, la période à laquelle nous étions au Québec correspondait à la période de migration des bernaches (ou oies noires). En Amérique du Nord, ces oiseaux vivent l’été tout au Nord du Canada ou de l’Alaska et à l’hiver redescendent vers les Etats-Unis. Cela nous rappelle fortement le film les oiseaux migrateurs que vous devriez regarder si vous le pouvez. Nous avons également appris que lors de sa migration ces oiseaux forment un V lors de lors vol. La première protège des turbulences celles qui sont derrière elle. Lorsqu’elle est trop fatiguée elle cède sa place à une autre oie et s’en va à l’arrière pour ainsi voler tranquillement !

A très vite !

Au revoir le Québec

Lundi 22 avril, nous quitterons Montréal à 23 heures par le bus pour rejoindre Boston. Avant ça nous rendons la voiture et passons un peu de temps dans la ville qui nous paraît déjà bien différente des quelques jours que nous y avons passé. Il fait vraiment très beau alors les terrasses sont de sortie, les kiosques d’été sont installés … Une autre ambiance règne sur Montréal. Nous cherchons un coin tranquil avec le WiFi et sans trop de soleil pour mettre à jour notre site internet. Pas de grandes visites aujourd’hui, du repos ! Le soir nous retrouvons Charles et Marie pour une petite soirée entre amis. Nous passons un agréable moment et le temps passe trop vite, il nous faut être la gare près de l’UQAM pour prendre notre bus pour la nuit. Nous arrivons juste à temps avec la voiture de Charles et Marie, heureusement que nous avions pris nos sacs avec nous ! Une heure après être parti nous arrivons à la frontière pour passer aux USA. Une aventure que nous n’oublierons pas. Les douaniers états-uniens ne semblent pas être contents que nous les ayons réveillés. Le chauffeur de bus se fait à moitié engueuler… La grosse madame blonde décolorée et sans scrupule appelle les français d’abord ! Elle jure et dit que tout ça est crazy… Un collègue vient à sa rescousse et s’occupe de nous. ESTA fait en ligne super plus rapide, on doit quand même encore payer 12 $ mais on ne sait pas trop pourquoi, c’est pas grave on paie… Le douanier nous demande l’adresse où nous allons… Oups, nous n’avons pas l’adresse de Carlos, le couchsurffer chez qui nous allons… Au moins 10 minutes de suspens, la blonde décolorée nous voyant béta comme si nous ne comprenions rien que address is the same word in french so give it… Ok ok ok ok le frontalier nous prend nos passeport et nous dit que si nous ne pouvons pas lui donner une adresse nous retournerons au Canada ! Ok ok ok ok… Discrètement on s’approche de français qui nous donne l’adresse d’une auberge de jeunesse à Boston. On retourne vers le douanier, nous lui donnons l’adresse, il nous rend nos passeports… ouf, notre cœur commence à battre de nouveau normalement ! De retour dans le bus nous essayons de dormir mais le coup de stress à la frontière nous empêche de dormir tranquillement. De plus le bus fait plusieurs stop dans différentes ville et ramasse des personnes qui ne semblent pas avoir envi de dormir dont un qui a les écouteurs vissés sur ces oreilles et qui se met à chanter juste assez fort pour nous empêcher de dormir…

Réponse à Nino !

Hello Nino !

Voici la recette que tu nous avais demandé ! On n’oublie pas qu’à notre retour nous la ferons ensemble ! La recette s’appelle le Pooding Chomeur !

Il faut : 2 oeufs / 1/2 tasse de beurre / 1 tasse de sucre / 1 cac (5ml) d’essence de vanille / 2 tasses de farine / 1 cat (15ml) de poudre de pâte (sorte de levure à gâteau) / 1 tasse et 1/3 de lait / 2 tasses de sirop d’érable et 2 tasses de crême (15 ou 35 %).

Ramollir le beurre et le mélanger au sucre, oeufs et vanille. Dans un second bol mélanger la farine et la poudre à pâte. Mélanger petit à petit les 2 bols entre eux avec le lait mais pas trop vite. L’appareil définitif est alors à verser dans un moule à gâteau. Le mettre de côté. Faire bouillir le sirop et la crême. Quand ça boue le verser sur la pâte à gâteau de manière uniforme sur toute la surface (c’est pas grave si ça fait des trous dans la pâte à gâteau).

Cuire à 180 °C. Le sirop doit passer sous le gâteau lors de la cuisson. C’est cuit quand le gâteau est bien doré sur le dessus. Nous y avons gouté chez Marjorie et Rémi à Québec, un vrai régal!

En bonus une autre recette « les fèves au lard » :

http://www.ricardocuisine.com/recettes/3122-feves-au-lard

Merci à Marjorie pour ces recettes !

Réponse à Louna !

Hello Louna, voici la réponse à ton défi : les 5 expressions canadiennes.

Il y en a vraiment beaucoup nous avons essayé de te dégoter les meilleures :

– Veux-tu mettre du gaz dans ton char ? = As-tu besoin de mettre de l’essence dans ta voiture ?

– Débarque moi là s’il te plaît. = Dépose moi ici s’il te plaît.

– Je vais au dépanneur. = Je vais à l’épicier du coin.

– C’est pas si pire. = C’est pas mal du tout.

– Je vais passer la mop. = Je vais passer la serpillière.

– Une sixième en bonus : Je suis tombée en amour. = Je suis tombée amoureuse.

Nous espérons que nous avons relevé le défi !

Visite d’une Erablière

Bonjour les enfants

Deuxième partie de notre voyage au Québec… Nous avons loué une voiture (un « char » comme on dit ici) et nous sommes partis en direction de la ville de Québec : ville charmante, remplie d’histoire où nous avons été accueillis à merveille par Rémi et Marjorie. Puis nous avons repris la route en remontant le fleuve Saint-Laurent sur la rive sud en direction de Kamouraska. Là-bas nous attendait le cousin d’Etienne, Grégoire, qui habite au Québec depuis près de huit ans. Il est musicien et le soir où nous sommes arrivés, il jouait pour une soirée de danses traditionnelles québécoises. C’était très convivial, cela ressemble aux Fest Noz qui existent en Bretagne. Nous avons appris quelques pas de danses et nous nous sommes bien amusés.

Nous avons ensuite visité la très belle région du Bas-Saint-Laurent (là où se situe Kamouraska) où le fleuve y est très impressionnant. Il est tellement large qu’il ressemble à une mer !

Mardi, le temps étant mauvais nous sommes allés visiter une érablière. L’érable est un arbre très présent Québec et sa feuille est même sur le drapeau du Canada.

L’activité principale d’une érablière est la culture de l’érable et la production du fameux sirop d’érable particulièrement apprécié ici (sur les crêpes notamment). Nous avons été accueillis là-bas par les exploitants Eric, Julien et Kévin qui nous ont expliqués leur activité. A la fin de l’hiver, quand le fond de l’air commence à se réchauffer la sève ou plutôt « l’eau d’érable » remonte dans les érables pour alimenter les futurs bourgeons. A ce moment là, une partie de la sève est récupérée grâce à des petites entailles faites dans les troncs des arbres dans lesquelles on insère une sorte de petit robinet appelé chalumeau. Autrefois, on accrochait un seau sous chaque robinet pour récolter la sève et il fallait passer les vider régulièrement. L’autre inconvénient est que, en cas de mauvais temps, la pluie pouvait tombée dans le seau et dénaturer la qualité de l’eau d’érable et donc du sirop. Aujourd’hui, les seaux ont été remplacés par tout un circuit de petit tuyau en plastique reliés entre eux qui permet d’acheminer l’eau d’érable jusqu’à un grand réservoir installé dans une « station ». Une érablière peut avoir plusieurs stations en fonction de la taille de son domaine. On installe souvent la station en bas du domaine pour faciliter l’écoulement de l’eau d’érable. Dans l’érablière que nous avons visitée, un système de pompe permet de s’affranchir de cette contrainte et ainsi installer des stations où l’exploitant le souhaite.

Une fois que l’eau d’érable est récoltée, il faut la transformer en sirop d’érable. Avant, on faisait bouillir l’eau d’érable très longtemps et l’eau pur s’évaporait et on obtenait le sirop. Pour remplacer cette technique très consommatrice d’énergie, « l’érablière argentée » (que nous avons visitée) utilise un système de filtration à très haute pression par microfiltre. Ce micro-filtre permet de faire passer l’eau mais pas le sucre. A ce stade le produit est encore liquide, il faut alors passer à la deuxième étape, le faire bouillir peu de temps afin d’augmenter le taux de sucre et faire évaporer l’eau encore présente. Enfin le produit est transformé en sirop ! Il reste une dernière étape de filtration et enfin nous pourrons le gouter !

Eric nous fait alors gouter le sirop avec une méthode dite « la tire ». Il s’agit de faire chauffer le sirop et de le verser en ligne sur la neige ! Le sirop commence alors à figer de nouveau. Avec un genre de bâton de glace nous attrapons le sirop qui s’y colle et nous tournons pour récupérer toute la ligne de sirop et cela fait … une sucette ! Ou un « suçon » comme il dise au Québec !

Eric nous fait également gouter le beurre d’érable. Pour faire du beurre d’érable il faut récupérer le produit après la troisième étape mais une fois qu’il est refroidie. Il faut ensuite faire chauffer de nouveau le sirop mais à basse température et le « brasser ». A force de brassage le sirop s’épaissie et devient… du beurre d’érable ! C’est un peu la même méthode que pour faire de la crème !

Nous disons au revoir à Eric, Kevin et Julien et repartons enchantés de cette visite !

Saguenay et Charlevoix

Vendredi 19 avril, petit footing matinal dans la neige pour Etienne qui doit aller retirer de l’argent au village pour payer l’auberge… on avait oublié qu’on était à sec ! Nous sommes ici pour explorer le fjord alors malgré le temps pourri (brouillard, pluie) nous nous approchons d’une entrée du parc d’où la vue y est, parait-il sublime… mais la route s’arrête au bout de 2-3 km et nous devons faire la suite à pied… dans la neige encore bien sûr !! Il doit bien rester 4km, ça monte, c’est long, mais au bout du chemin… c’est beau !! Un vrai beau fjord bien encaissé… juste dommage que le temps ne soit pas de la partie ! Pique-nique et nous reprenons la route destination Chicoutimi, la grosse ville au bout du fjord. Là-bas nous attendent Nicolas et Yasmine, nos prochains hôtes, un couple de français fort sympathique arrivé au Québec il y a 5 ans. Nous passons une très bonne soirée mais nous n’avons pas la force de sortir (on est crevé)… on avait oublié qu’on était vendredi !

Samedi 20 avril, Nicolas doit aller travailler à la bibliothèque (en parallèle il a repris ces études pour devenir pilote d’hélico, wahoo !). Yasmine nous emmène faire une petite balade de la zone (une fromagerie à Jonquière, la belle vue depuis le centre d’exposition et petite visite à l’intérieur et les quelques endroits remarquables de la ville, qui soit dit en passant, s’étale, s’étale… ). Nous déjeunons (ou plutôt nous « dinons » comme on dit ici) au café Cambio, brulerie « culturelle » du quartier et nous reprenons la route direction Baie Saint-Paul. La route, qui traverse Charlevoix (région sauvage et montagneuse) est superbe… ça tourne, ça monte (jusqu’à près de 1000m quand même)… forêts, lacs gelés, rivières à saumons ! Grégoire a bien eu raison de nous faire passer par là !! Nous arrivons à Baie Saint-Paul chez Philippe, voyageur et amateur de grands espaces qui a monté sa petite affaire de moto-neige. Nous passons une super soirée avec Philippe, son voisin Sylvain (un Toulousain arrivé dans la région il y a quelques mois pour travailler en tant qu’informaticien à la station de ski du coin) et Matthieu, un de leurs amis, qui travaille aussi dans Le Massif l’hiver et en temps que moniteur de kayak l’été.

Dimanche 21 avril, Philippe et Sylvain vont skier (peut-être pour la dernière fois de la saison) et nous, nous explorons les environs de Baie Saint-Paul avant de reprendre la route pour Québec puis Montréal où nous devons rendre la voiture lundi matin. Il fait beau et la vue sur le fleuve est vraiment chouette ! Nous observons encore plein d’oiseaux et même… une marmotte !! A quelques mètres du fleuve (qui à cet endroit ressemble beaucoup à la mer), on se demande si on n’est pas en train d’halluciner ! En chemin nous nous arrêtons aux spectaculaires chutes de Montmorency près de Québec et faisons un tour sur la pittoresque île d’Orléans… du vert, le fleuve, des pommiers, des jolies petites maisons ! Très agréable petite pause avant de tracer au sud vers Montréal. En chemin au soleil couchant le ciel est plein d’oiseaux (qu’on pense être des oies qui remontent) qui s’organisent en différentes formes… très beau et très impressionnant ! A Montréal, nous retrouvons avec grand plaisir Charles et Marie, nos premiers hôtes, qui nous accueillent pour notre dernière nuit au Québec… Nous partons demain soir pour les USA ! Et au passage bienvenue à Emilia !

Saint-Laurent et Saguenay

Lundi 15 avril, Grégoire nous propose d’explorer sa montagne ! Il s’agit d’un super promontoire qui domine toute la zone autour de sa maison et surtout le Saint Laurent. Il nous accompagne quelques minutes pour nous montrer le départ de la balade, ou devrions-nous dire de l’escalade… En effet il s’agit plus de crapahutage que d’une balade tranquille, heureusement que nous ne sommes pas trop manchots et bien équipés ! C’est la saison de la fonte des neiges et comme il fait froid la nuit il y a beaucoup de verglas sur les rochers. Nous nous demandons plusieurs fois si nous ne devrions pas rebrousser chemin, mais finalement non, nous continuons de suivre les petites balises de ruban orange qui nous aiguillent sur le chemin à prendre ! On se demande si Greg n’a pas voulu nous tester ! Mais nous n’avons pas renoncé et bien nous en a pris car la vue là-haut est tout simplement magnifique ! Et dire qu’il va falloir descendre par le même chemin par lequel nous sommes montés… rrrh ça va pas être facile. Heureusement nous sommes bien récompensés, Greg nous attend auprès d’un barbecue (le 1er de la saison) autour duquel des amis à lui et ses colocataires se sont retrouvés ! C’était une très bonne soirée.

Mardi 16 avril, nous nous rendons compte que les chaussures d’Amélie ont un peu fondu car on les a laissées trop près du feu hier soir… elles sont quand même encore bonne d’utilisation ! Nous partons ce jour visiter une érablière appelé l’Erablière Argentée. Eric, Julien et Kevin nous expliquent leur métier et nous font gouter leur sirop (voir article au chapitre « Pour les enfants » pour plus de détail sur la fabrication du sirop. Aujourd’hui il pleut sacrément alors nous tentons quand même de visiter un peu le parc du Bic, au bord du fleuve, qui est magnifique. Nous rentrons de notre journée pour dire au revoir à Greg, Eve, Gab, sa fille Emi-Jade et Mattéo car nous partirons tôt demain matin pour prendre le traversier à 8h00.

Mercredi 17 avril, nous prenons le traversier à Rivière du Loup pour Saint Siméon. De Saint Siméon nous ne verrons pas grand chose car l’intérêt n’est pas là mais bien à Tadoussac ! Site exceptionnel de zieutage des baleines. Les bélugas, à résidence toute l’année, puis les plus gros cétacés en été. Pas de couchsurfing ici, nous irons donc directement à l’auberge de jeunesse. A l’accueil on nous explique que nous pourrions avoir la chance de voir une baleine bleue car des pêcheurs en ont vu une récemment. On nous conseille quelques balades pour la journée et en route ! Nous irons donc admirer la rive Nord du Saint Laurent en espérant secrètement de voir quelques cétacés sur un site très charmant mais cependant difficile d’accès (20 à 30 min de marche dans la neige, nous avons du mal à y croire nous même !). Point de cétacés à l’horizon pour nous mais un phoque barbotant ! Pour la digestion nous irons nous balader au bord du fleuve à marée basse et découvrirons la dune du Pilas du Saint Laurent. Nous ferons du stop pour revenir à l’auberge car nous sommes fatigués de notre journée. Ce sera un États-Uniens du Maine qui nous prendra dans son gros pick-up des familles, première immersion de conversation en anglais !

Jeudi 18 avril, petit dej’ (ou plutôt « déjeuner » comme on dit ici) à volonté à l’auberge… œufs, crêpes et toasts… nous nous remplissons joyeusement la panse avant de repartir dans notre quête des baleines autour de Tadoussac ! Ce ne sera pas non plus pour cette fois, il est vraiment trop tôt dans la saison. Nous nous consolons en observant la formidable quantité d’oiseaux qui trainent à cette saison au bord du Saint-Laurent et à l’embouchure du fjord du Saguenay (ah oui, nous n’avions pas précisé… Tadoussac est situé dans cadre exceptionnel, au bord du fleuve, à l’embouchure d’un fjord très profond, le Saguenay. C’est ce cadre si singulier qui attire les baleines mais nous en parlerons prochainement dans la section « Pour les enfants »)… cormorans qui pèchent, oies en cour de migration, le spectacle est quand même sympathique !

Petite balade en début d’après-midi (dans la neige bien sûr !) jusqu’à un promontoire avec vue sur le fleuve, le fjord et un petit lac encore tout gelé… quelle vue ! Nous reprenons ensuite la route en remontant le fjord sur sa rive sud direction l’Anse Saint-Jean… Le temps tourne à un mélange de pluie, neige, grésil… nous arrivons quand même à proximité de l’auberge qu’on visait. Le chemin d’accès (1,5 km en monté) est fermé pour l’hiver à cause de la neige mais c’est bien là que nous allons ! Etienne a du mal à y croire mais Amélie ayant été prévenue à l’auberge d’avant et semble étonnement bien motivée. Aller c’est parti, sac sur le dos nous montons… sur et sous la neige ! Au bout de 30min nous trouvons enfin le superbe bâtiment de l’auberge perdu sur un plateau enneigée qui porte bien son nom : l’Auberge du bout du monde ! Nous serons tout seul pour la nuit, tranquilles, pénards pour un repos bien mérité !

Montréal !

Nous sommes donc arrivés mardi dernier pour notre première étape de notre voyage au CANADA, ou plus exactement au Québec ! Nous visitons cette première semaine Montréal. Nous avons été accueillis par Charles et Marie pour 3 nuits. Charles est professeur d’histoire géographie alors il nous fait partager sa connaissance sur l’histoire du Québec.

Montréal compte 1,7 million d’habitant, c’est presque 30 fois plus que sur Saint Brieuc.

C’est Jacques Cartier, découvreur du Canada, qui explora le premier l’île de Montréal (oui, Montréal est une île !) en 1535 et lui donna son nom (Mont Royal, qui deviendra Montréal). Mais on considère que c’est Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, qui est le vrai fondateur de Montréal. Il y installa une colonie sur les rives du Saint Laurent (prêt d’un siècle plus tard) qui deviendra par la suite la ville de Montréal.

Les Québécois se sont battus pour conserver leur langue (le français) et afin que celle-ci devienne obligatoire. Il a en effet fallut attendre 1974 pour que le Français devienne la langue officielle du Québec. Aujourd’hui il subsiste un quartier très anglophone à Montréal où les gens parlent davantage anglais que français. La rue du Saint Laurent est la limite entre ces quartiers et c’est très surprenant car d’un côté à l’autre de la rue la langue change assez facilement ! En plus de la langue qui change, les constructions sont également très différentes (voir nos photos).

Nous nous sommes également rendus compte d’une chose dans Montréal c’est que les maisons dans les rues sont toutes accessibles par un escalier métallique extérieur. Bizarre pour un pays où il neige environ 5 mois par an : pas facile d’entretenir un accès pendant cette période hivernale ! En réalité cette particularité vient du fait que le règlement d’urbanisme exigeait que toutes les nouvelles constructions devaient obligatoirement installer côté rue un petit jardin. Afin de détourner cette obligation et gagner de la surface à l’intérieur de la maison, les constructeurs décidèrent d’installer les escaliers en extérieur ce qui permettait d’agrandir les logements plutôt que d’avoir une trémie d’escalier dans la construction ! Au final, aujourd’hui cela donne un charme certain aux rues bordées de ce type de maison !

Charles et Marie nous ont emmenés voir un match de Hockey sur glace à la télé. La rencontre avait lieu entre Les Canadiens de Montréal et les Capitals de Washington. Les Canadiens de Montréal ont finalement perdu mais nous avons appris quelques règles de ce jeu : les matchs de Hockey se jouent à 6 contre 6 en comptant les gardiens. On joue au Hockey sur une patinoire avec une rondelle en caoutchouc, des patins à glace, des crosses et un équipement de protection. Ce dernier est très important quand on sait que les équipes aiment se bagarrer sur le terrain pour montrer leur force ! La crosse sert à faire avancer et envoyer la rondelle dans les buts.

Montréal présente une particularité très sympathique : des écureuils sont présents partout, dans la rue, les parcs, les jardins des gens,… C’est un peu comme les pigeons dans les villes en France ! Ces écureuils sont gris et non roux comme chez nous. C’est une espèce qui est davantage domestique dans le sens où ces derniers ne sont pas très peureux et sont habitués à l’homme. Toutefois ils restent sauvages et n’habitent pas chez les gens comme les chiens ou les chats.

Les Québécois adorent manger ce qu’ils appellent la « Poutine » ! C’est un plat très nord américain : des frites, du fromage, de la sauce brune, quelques fois des aliments complémentaires : bacon, oignons, poivrons, parfois tout en même temps… etc. ! Ce plat est donc lourd, gras, pas très raffiné ni sain, mais il faut dire que c’est bon et parfait pour le grand froid !

Sur la Place des Arts, toujours à Montréal nous sommes tombés sur une sculpture de glace. Elle représente un ours blanc de la banquise. Depuis une semaine elle fond petit à petit à cause du soleil mais aussi parce que les gens la touche par curiosité. C’est exactement le phénomène recherché par les instigateurs de ce concept. L’objectif est de faire comprendre aux Hommes que leur action n’est pas forcément bonne pour la nature. Elle peut faire fondre la banquise et faire mourir des espèces parfois en voie d’extinction (comme l’ours blanc qui est très menacé). C’est pour cela que la sculpture, en fondant laisse alors apparaître le squelette de l’ours…

Visages connus …!

12 avril, nous partons de Montréal pour nous diriger vers Québec. Nous avons finalement opté pour l’option voiture car le train est très cher, le bus aussi et le covoiturage ne nous aurait pas permis d’aller voir … Florestan ! Et oui nous avons pu nous rendre chez lui afin qu’il puisse nous présenter sa blonde et ses chiens !

Il neige !!  C’est surement la dernière tempête de l’année mais ça neige fort… le temps de discuter avec Florestan, un épais tapis avait recouvert la route. Les camions américains, impressionnants, nous dépassent en nous éclaboussant, mais nous reprenons quand même la route car les canadiens n’ont pas peur de la neige alors pourquoi nous ?! Nous sommes accueillis à Québec par Marjorie et Rémi, des personnes extra, qui nous ont préparé un super repas et nous ont fait découvrir dans la soirée leur bar préféré. Super soirée, nous sommes encore reçus comme des rois !

13 avril, Marjorie et Rémi nous font visiter Québec ! Ville super jolie, on comprend pourquoi elle est classée patrimoine mondiale de l’Unesco ! Ils nous emmènent manger des bagels chez Bügel ! La encore c’est presque une institution et c’est vraiment super bon. Les bagels sont tout frais car cuits sur place ! Après avoir visité l’église transformée en bibliothèque et le marché, nous partons pour Kamouraska rendre visite à Grégoire le cousin d’Etienne ! Nous arrivons à la salle des fêtes de Saint Germain de Kamouraska où Grégoire nous a invités à l’entendre jouer de la musique et à danser dans un genre des danses traditionnelles Québécoise (c’est un peu comme un fest noz en fait, très sympa). Nous passons une super soirée, Amélie à l’impression d’être à un festival de danse de country ! Cela fait près de 8 ans qu’Etienne et Grégoire ne se sont pas vus mais quand il s’agit de famille pas besoin de passer par quatre chemins. Nous nous sentons tout de suite à l’aise et Grégoire fait tout pour ! La soirée se termine dans un genre de soirée bœuf, très très bonne ambiance, les gens sont accueillant, c’est magique !

14 avril, nous visitons la maison, la grange, le terrain que nous n’avons pas pu voir de nuit. Petite balade au bord de la mer, heu partons le fleuve en fait ! Ce soir ça sera crêpe partie et bonne surprise il y a du beurre salé au Québec ! Ouf nous ne sommes pas trop perdus !

Montréal, nous voilà !

9 avril, nous voilà embarqué dans l’avion en direction de Montréal (avec Bernard Werber oui oui ! Mais il était en business et Amélie n’a pas pu aller le voir, pfff), notre première destination de notre tour du monde ! Drôle de sensation car nous réalisons enfin que nous partons pour 11 mois !!!!!! Wahoo, trop génial, l’aboutissement de tant de mois de préparation ! Nous rencontrons d’abord Cindy qui vient faire un PVT au Canada, nous la quitterons après avoir pris le bus ensemble jusqu’à Montréal. Nous avons été accueillis à merveille dans la cité de Maisonneuve par Charles et Marie pour 3 nuits. Charles est professeur d’histoire-géographie au lycée alors il nous fait partager sa connaissance sur l’histoire du Québec et ils nous feront même découvrir le vieux port et le vieux Montréal mais également bien d’autre chose : un match de Hockey dans un bar, une poutine à « La Banquise » ! Un accueil formidable ! A noter qu’Amélie à mangé sa première omelette aux champignons qu’elle n’a pu refuser… !

10 avril, Joyeux anniversaire Camille et Hélène ! Nous visitons le plateau Mont-Royal, le Village, le quartier latin, le quartier chinois,… A 15h30 nos pas croisent un bar totalement ouvert qui diffuse… PSG-BARCA ! Et oui il doit être 21h30 à Paris que c’est drôle le décalage horaire ! Nos yeux découvrent également une crêperie qui s’appelle « Ty Breiz », Etienne est outré par la faute d’orthographe !!! Mais bon, après vérification, il parait que ça peut aussi s’écrire comme ça… il fallait venir au Québec pour apprendre ça !

11 avril, première entrevue entre Bernard Werber et Amélie dans une librairie du centre-ville! Nous visitons ensuite le quartier british de Montréal où on sent effectivement l’âme anglaise de Montréal à travers l’architecture et surtout la langue puisqu’en effet nulle part ailleurs au Québec vous entendrez parler anglais dans la rue, les resto, … ! Nous découvrons après beaucoup de difficulté à trouver l’entrée… la ville souterraine de Montréal tant compter par Martine avant notre départ ! Près de 30km de réseau de tunnels, d’escalier et de boutiques… Wahoo… Etienne ne tient pas longtemps et nous fuyons le monde de la consommation pour des zones davantage aérées : Le Mont Royal nommé comme cela par Jacques Cartier en hommage… eh bah à son bon roi ! Après une longue balade nous retournons sur le vieux Montréal pour profiter de le visiter de jour. Belle vue sur Montréal depuis le Champs de Mars et le palais de la corruption comme dirait Charles (la mairie) ! Nous finissons par déguster un bon repas chez Schwartz’s, une institution hébraïque de la ville qui sert des gros « sandwichs » de viande fumée, leur spécialité.