Buenos-Aires… fin

Jeudi 22 aout, Petite journée technique où nous nous préparons à quitter Buenos Aires. Le bus est à 21h alors on a tout le temps pour se mettre à jour côté blog, et tout le tralala ! Une Allemande arrive dans l’après midi. Wally nous avait prévenu et comme il travaille nous l’accueillons ! Elle a l’air vraiment super sympa mais malheureusement nous ne pourrons pas faire sa connaissance très longtemps. Wally revient vers 18h30 et nous nous apprêtons alors à partir… Nous avons beaucoup de peine à le quitter mais l’aventure doit continuer pour nous ! En plus nous avons un nouveau couchsurfer qui nous attend à Puerto Madryn, notre destination ! Nous devrions y arriver demain vers 17h ! Un long trajet nous attend. Heureusement il y a toujours des films à regarder, un livre à lire, des articles à écrire, des photos à trier, et des paysages à regarder !

Escapade en Uruguay

Mercredi 21 aout, Nous allons tenter une excursion en Uruguay (clin d’œil à Camille qui a été au lycée Uruguay à Avon si on ne se trompe pas !). Il y a là-bas une jolie petite ville paraît-il classée patrimoine mondial de l’UNESCO et qui s’appelle Colonia… Pour y aller ? Le bateau tout simplement en traversant l’immense Rio de la Plata. Avec quelle compagnie ? C’est bien le problème ! On a failli raté notre coup car la compagnie où nous sommes allés était vraiment trop cher. Nous en avions vu une autre et pensions qu’elles étaient à côté mais en fait elles sont carrément à l’opposé l’une de l’autre dans le port de Buenos Aires. Et le port de Buenos Aires est vraiment ENORME ! Nous prenons un taxi pour aller là-bas et arrivons 15 min avant le départ du bateau ! Ouf ! Passage des douanes et tout le tralala et hop nous voilà avec un nouveau tampon dans le passeport et en direction de Colonia, mission réussie ! A l’office du tourisme on nous dit qu’il n’y a pas de bus locaux pour voir les différents centres d’intérêt et il y a 5 km de marche entre colonia nuevo et colonia viejo ! Par contre il y a bien sur un bus touristique ! Et bien nous on prendra nos pieds ! On longe le Rio da Plata pour aller vers le Nuevo Colonia mais sommes très étonnés par la modernité des bâtiments qui le longent. On se croirait en station balnéaire pour riche mais sans barre d’immeuble bien sur ! Mais en réalité ce côté de l’Uruguay est vraiment la station balnéaire des porteños… Après 1 heure de marche « rapide » nous voilà à Nuevo Colonia, en fait rien d’extraordinaire à voir ce n’est une immense arène magnifique d’inspiration arabe ! Ici on apprend que oui bien sur il y a des bus qui vont vers le vieux centre ! Nous montons dedans et revenons tranquillement à Colonia Viejo. Nous visitons le vieux centre classé par l’UNESCO (très joli mais pas bien grand), montons au phare, arpentons les petites rues pavés, admirons la vielle porte de la forteresse dont il ne reste quasiment plus rien et où un clown attire l’attention des touristes ! Bref c’est une jolie petite ville, mignonne où l’on s’y sent bien… On a de la chance en plus car il fait beau ! Il doit régner l’été une agréable ambiance quand les terrasses sont remplies ! Ici on peut tirer des dollars au distributeur alors on s’en prive pas. Puis de retour chez Wally, celui-ci nous accompagne dans un lieu sûr pour changer de l’argent. On le remercie vivement pour cela car c’est un peu triste pour lui qui aimerait voyager et qui ne peut pas changer de dollars. Comme on le racontait plus tôt, un marché parallèle c’est monté depuis 2 ans afin de satisfaire les Argentins qui veulent partir en voyage. En effet quand un argentin veut partir en voyage, s’il veut obtenir le change avec le taux officiel il doit prouver qu’il part bien en voyage : billet d’avion, réservation d’hôtel… et encore ce n’est même pas sur que la maison de change veuille lui donne tout ce qu’il demande ni même nécessairement avec le taux officiel. Elle lui fera au taux du marché parallèle beaucoup plus élevé et avec lequel ils perdront beaucoup d’argent… De l’autre côté c’est les touristes qui sont contents de refourguer des dollars au pays puisqu’ils gagnent beaucoup plus de pesos que prévu ! A l’inverse s’il reste au touriste des pesos avant des quitter le pays ça lui sera très compliqué de les changer car les maisons de change à l’étranger n’acceptent  pas souvent cette monnaie trop fluctuante… Compliqué tout ça ! Ce soir nous dégusterons d’excellentes empanadas avec Wally et passerons encore une super soirée avec lui. Il nous raconte qu’il a voyagé à peu près 1 an au Pérou, Bolivie et Equateur. Suite à 7 mois de vie dans la sierra en équateur où il a choppé pas mal de problèmes de santé il a du rentrer au pays. Le revoilà à Buenos Aires à faire de l’argent pour pouvoir accomplir un nouveau rêve : visiter l’Europe ! Un ami à lui, lui a conseillé de faire du couchsurfing pour pouvoir lui aussi en bénéficier lors de son voyage en Europe ! Comme nous quoi ! Et une chose est sûr on le recevra !

Buenos-Aires… suite

Lundi 19 aout, Jour férié pour les porteños. Wally reste à la maison aujourd’hui ; en plus il est un peu gêné vis-à-vis de l’irlandaise qui lui a ramené un type (un français en l’occurrence) sans réellement lui demander son accord… Direction le nord ouest de Buenos Aires où nous apprécierons là encore de découvrir les porteños en plein jour férié dans l’un des plus grands parcs de la ville. Ca court, ça fait du roller, du vélo, ça rame sur les p’tits lacs artificels, et surtout ça boit du mate,… bref c’est bien animé et il y a une très bonne ambiance ! On marche comme cela en passant par le planétarium, le jardin japonais blindé, le musée des beaux arts avec une queue d’au moins 2 heures et la magnifique et énorme sculpture en forme de fleur ! Puis c’est le quartier de la Recoleta avec son parc également, son très beau cimetière et ses chats (!), ses stands artisanaux, sa populace, puis on change de rue et là c’est plus calme et on se croirait presque à Paris dans le XVIème arrondissement ! Ce sont exactement les mêmes bâtiments qui défilent sous nos yeux ! Incroyable ! Mais ici c’est le quartier de Retiro et l’ambassade de France y est installée ça ne nous étonne pas trop ! On nous a expliqué plus tard que la ville de Buenos Aires n’a pas été créée dès le début de la colonisation de l’Amérique du Sud. C’est pour cela aussi qu’il y a très peu de bâtiments type coloniaux ici. De plus pour le centenaire de l’indépendance de l’Argentine, le pays a voulu montrer au monde combien il était beau et pas en retard par rapport au reste de l’Europe. Ça a construit follement à cet époque et c’était en plein dans la mode de l’art nouveau et donc des bâtiments Haussmanniens… Tout s’explique ! On découvre par la suite la belle place San Martin puis on repart par la calle Florida très vivante et reprenons un métro pour nous ramener chez Wally. Dans les rues de chez Wally ça sent beaucoup l’Italie ! Il y a à tous les coins de rue plein de petits commerces qui vendent de la charcuterie, du fromage, des pâtes fraiches, des pizzas, des glaces… Les Argentins sont champions en glace et ils peuvent même aller avec leur barquette de la maison chez le glacier. Celui-ci la remplie et la personne repart chez elle avec sa barquette qu’elle met dans son congélateur ! C’est comme au bon vieux temps comme dirait certain ! Ce soir Wally se met à la cuisine ! Il nous prépare 2 supers quiches c’est chouette ! Super soirée avec Wally durant laquelle il nous en apprend un peu plus sur lui. Son père détient un cheptel de plus de 20 000 vaches ! Celles-ci sont élevées au grand air dans la pampa toute l’année et ne sont faites que pour l’exportation. Wally nous dit qu’à la maison on ne mange pas de bœuf, mais que des poulets, des moutons et des cochons ! L’appartement appartient à sa famille et tous ses frères et sœurs y sont venus habités pour aller à l’école. En ce moment il est prof de cathé dans un grand collège privé mais aussi travaille pour une association qui s’occupe de l’insertion des handicapés. Pour le loisir il organise des missions à l’étranger (Paraguay, Bolivie…) avec des curés pour aider la population, et il est aussi impliqué dans un groupe de musique qui donne des concerts à but non lucratif ! Apparemment ils sont assez connus. Pour vous donner une idée : pour assister au dernier concert les gens devaient ramener un vieil ordinateur hors d’usage ! L’association s’est occupée de les faire réparer avec l’aide d’une autre assoc’ spécialisée dans l’informatique afin de les donner à des écoles ! Toutes ces discussions nous amènent tard dans la nuit et allons nous coucher vers 1 heure du matin. De son côté, l’irlandaise rentrera à 2 heures du mat’ (toujours avec son français) et comme elle n’a pas les clés elle doit réveiller Wally ! Sans gène celle-là !

Mardi 20 aout, Aujourd’hui petite excursion pour l’ambassade du Vietnam pour voir comment ça se passe pour faire un VISA. Finalement c’est beaucoup trop cher et en plus il faut attendre une semaine, ou bien payer encore plus pour l’avoir ce soir ou cet après midi. De plus c’est compliqué car il faut donner la date d’entrée dans le pays et on ne la connait évidemment pas ! Le VISA est ensuite valable 1 mois mais avec une seule entrée possible dans le pays ! Par contre ils ne sont vraiment pas chiant : il faut donner uniquement une photo d’identité ! C’était drôle cette expérience car la dame parlait espagnol avec un vrai accent vietnamien comme on peut l’imaginer (clin d’œil à Gaëlle de la SORGEM) et elle nous a même refourguée des adresses d’hôtel ! Business toujours ! De là nous partons vers « Las Cañitas » petit quartier très vivant la nuit apparemment. Et effectivement c’est plein de p’tits restos bobos, il y a une chouette ambiance. Nous y mangerons le plat du jour : pâtes fraîches pour Amélie et du riz de veau pour monsieur Etienne ! Puis nous entrons dans Palermo où nous sillonnerons pas mal de ses rues pour voir le Mercado Pulga avec ses produits vintages et ambiance brocante (spécial bobo porteños), puis la plaza Serano, la plaza Italia, ce quartier où les bâtiments ne font pas plus d’un étage est vraiment super sympa et on s’y sent très bien. Puis direction le jardin botanique que l’on a manqué hier où nous prendrons ensuite un métro pour le Puerto Madero qui nous fait beaucoup penser à l’ile de Nantes et aussi notre ancien quartier de Paris. Il y a des vieux bâtiments d’usine rénovés et reconvertis, plein de nouveaux bâtiments de style moderne… Et enfin un coup d’œil à la réserve écologique qui se situe entre Puerto Madero et le Rio da Plata. En chemin sur le retour nous recroisons Mafalda toute seule cette fois-ci ! Etienne se fera un plaisir de se faire prendre en photo à côté d’elle ! Nous retournons chez Wally où nous rencontrons son filleul, et ce soir ce sera à notre tour de cuisiner pour une sorte de poulet basquaise mais sans poulet bien sur : avec du bœuf, nous sommes en Argentine quand même ! L’irlandaise nous quitte ce soir…

Attaque à la moutarde !!

Dimanche 18 aout, Bon anniversaire El Gallo ! Pas couchés super tôt hier, nous sortons vers 11h visiter Buenos Aires. Avec le plan de Wally en poche nous prenons le métro direction le « congreso ». Wally n’a pas le wifi et il nous faut travailler un peu avec Internet alors nous avons pris notre ordinateur pour quand nous serons dans un café… Nous ne sommes pas très rassurés et gardons bien près de nous nos sacs à dos et on fait bien car, à peine sorti du métro, on tente de nous faire le coup de la moutarde ! Heureusement on ne s’est pas fait prendre au piège car on en avait déjà entendu parler, surtout par un ami qui était à B.A. il y a quelques mois et qui avait raconté cette mésaventure dans la même ville !! C’est quoi le coup de la moutarde : des voleurs préparent une mixture apparemment à base de moutarde mais de couleur plutôt grise caca d’oiseaux… ils s’équipent en mode touristes et se dirigent avec leur mixture sur les lieux touristiques. Là ils repèrent des touristes et les « aspergent » par derrière de leur mixture dégueulasse ! Ca pue, c’est fou ! L’objectif normalement c’est que le touriste s’en reçoit sur les cheveux pour qu’il s’en rende compte rapidement. Nous on a du être arrosé deux fois car Etienne avait senti que ça puait 2 secondes avant qu’Amélie s’en reçoive sur les cheveux ! Le touriste gêné ne comprend pas trop ce qu’y lui arrive mais heureusement pour lui des gens viennent l’aider et lui offre mouchoirs et eau pour se nettoyer en lui disant que c’est les oiseaux et que ça pue, qu’il faut qu’il enlève son manteau pour bien se nettoyer etc.. Il enlève son sac pour nettoyer son manteau et c’est là que la gentille personne venue apporter un mouchoir (ou un complice) vient voler le sac à dos et s’enfuir dans la ville… Mais comme on vous l’a dit, pour nous tout s’est arrêté au prêt de mouchoirs et Etienne les a rembarré pour que l’on puisse se débrouiller seul… Heureusement que l’on était deux sinon le coup aurait pu réussir facilement ! Nous sommes allés nous nettoyer comme on pouvait dans un café puis avons continué notre route ! On venait juste de commencer à visiter alors on n’allait pas rentrer chez Wally direct ! Après cet épisode nous avons beaucoup marché : Plaza de Mayo avec la cathédrale où le pape a officié avant d’être ce qu’il est, la casa rosada (là où vit la présidente), le cabildo (l’ancienne Mairie et à peu près le seul bâtiment restant de l’époque coloniale à proprement parlé),… Aujourd’hui c’est dimanche et c’est jour de brocante calle defensa ! Wally nous a recommandé d’y aller aujourd’hui pour voir l’animation avec les porteños, quelle bonne idée ! La rue est super longue et les stands n’en finissent pas. Il y a des objets sur Mafalda (Et oui Mafalda a été créée à B.A.), des cafés français et même un banc avec Mafalda dessus et plein de touristes qui font la queue pour se faire prendre en photo avec elle,…bref c’est un peu les puces de Paris avec une ambiance vintage et bobo… on passe un bon moment. Puis direction la Boca, le quartier où Bueno Aires est née, pauvre mais comprenant une zone qui s’appelle « caminata » super beau, plein de couleur. C’est là qu’à été créé le Tango ! Les gens y parlaient d’ailleurs un peu toutes les langues combinées ensemble puisque beaucoup de nationalités y étaient représentées au moment de la création de B.A. C’est aussi là où logeaient les travailleurs du port et c’est avec les restes de peinture des bateaux qu’ils ont repeint ce quartier de la « caminata ». C’est là aussi qu’à été construit le stade mondialement connue du club de Boca Junior : la « Bombonera ». D’ailleurs ce soir il y a un match. Tellement il y a de l’ambiance on a comme l’impression de trembler sous les vibrations des porteños !! C’est la folie ! Bon ce n’est pas le quartier le plus sûr alors on file en bus avant la tombée de la nuit vers la plaza de Mayo où l’on contemple la casa rosada éclairée de rose ! Si l’histoire n’expliquait pas que c’était l’idée d’un ancien président on croirait la présidente un peu timbrée ! Puis le grand obélisque et son artère principale qui se la joue à la Time Square, le magnifique théâtre, le tribunal… Et enfin le superbe ancien marché aux fruits et aux légumes proche de chez Wally rénové et reconverti en centre commercial énorme… Aujourd’hui c’est le « dia del niño » alors le centre commercial est bourré de gosses, c’est un peu comme noël pour eux et les parents craquent beaucoup. Dans le centre il y a même une grande roue, bref c’est Neverland ici ! On rentre chez Wally, ce soir c’est ……… soirée crêpes ! Encore vous allez dire !!!! Mais c’est tellement bien et bon ! Et en plus les gens adoooooooooorent ! Le gardien de l’immeuble vient même manger avec nous et nous apprendra à faire une crêpe avec de la banane dedans et du caramel ! Hum !!!! Quelle journée !

De Rosario à Buenos-Aires

Samedi 17 aout, Réveil sur les coups de 7 heures pour quitter Rosario et attraper notre bus pour Buenos Aires. Nos co-piaules vont seulement se coucher maintenant ! Nous devrions arriver vers 17h à B.A. comme on dit alors on a le temps de voir quelques paysages défilés entre Rosario et B.A. mais finalement c’est quand même beaucoup de zones industrielles que l’on verra sur la grosse route que l’on empruntera. Arrivés à destination pas moyen de joindre notre couchsurfer alors on check rapidement sur Internet son adresse et comment y aller avec le métro et en une petite heure nous voilà rendu chez Wally ! Il nous accueille à bras ouvert, « mi casa es su casa »… Il n’arrête pas de parler (c’est normal il est argentin nous dit-il ! Au fond de nous on sait bien que quelques coutumes Italiennes sont derrière tout ça !), il attrape dans son tiroir un plan parmi les nombreux qui y séjournent pour ses couchsurfers et commence à nous faire le point info touristique de B.A., c’est super ! Nous sommes parés pour aller visiter la ville. Pour le peu de temps qu’il nous reste aujourd’hui nous partons visiter un parc. C’est samedi après midi tous les porteños sortent pour occuper les parcs (en plus aujourd’hui il fait beau) et partager leur traditionnel mate avec leurs amis et famille. Nous tombons sur une petite troupe de musique qui joue de l’énorme tambour et des cymbales avec des gens qui dansent autour en tenue de répétition. C’est marrant on dirait un mélange entre de la musique asiatique et de la capoeira ! C’est assez beau. Puis on reprend notre route vers chez Wally en faisant un p’tit détour au milieu des stands artisanaux. Chez Wally nous nous installons dans l’une des 2 chambres d’amis faites pour accueillir les couchsurfers et faisons connaissance avec une irlandaise qui occupe l’autre chambre pour quelques jours ! Ce soir c’est un peu comme une soirée tapas, on partage tous nos p’tits trucs à manger avec Wally et un bon ami à lui tout en discutant, en écoutant de la musique,…

Les Missions Jesuites

Bonjour à tous,

Comme nous vous le disions dans l’article 18, nous avons démarré nos aventures en Argentine. Etant arrivés par le Brésil nos découvertes de ce pays ont démarré par la Région qui s’appelle Misionnes et qui abritent les anciennes missions jésuites. Les Jésuites sont des moines qui ont été formés en Europe pour venir sur le nouveau monde (le continent américain), afin d’évangéliser les tribus amérindiennes, c’est-à-dire les tribus Guarani de cette partie des Amériques.

Ils arrivèrent en Amérique au XVIIème siècle avec comme but de créer de nouvelles communautés indépendantes d’indiens où ceux-ci ne seraient pas obliger de parler espagnol. Ils créèrent donc des petites villes (certaines pouvant aller jusqu’à 5000 habitants) formées autour d’une place centrale et d’une église. Dans ces petites villes appelées « missions », ne vivaient que les amérindiens et 2 jésuites.

Les espagnols (ou les portugais) n’avaient pas le droit d’y séjournée plus de 3 jours. Tout le monde travaillait pour la communauté (agriculture, élevage, artisanat) et chaque nouveau couple qui se mariait recevait une maison et un lopin de terre. Les jésuites essayèrent donc d’inculquer le catholicisme « dans la douceur » n’obligeant pas les amérindiens à parler espagnol ou portugais, et les tribus n’avaient qu’à respecter la monogamie et arrêter le cannibalisme (encore rarement pratiqué par certaines tribus à cette époque).

De cette période utopiste, il ne reste que quelques ruines classées au patrimoine mondial de l’Unesco. En effet ces sites sont d’une grande beauté, encadrés de paysages magnifiques. Ces ruines témoignent de l’exercice de l’art par les tribus amérindiennes. En effet, à partir de ce que leur enseignairent les jésuites (sculpture, peinture, musique…) ils y mêlèrent leur culture et il en ressortit quelque chose d’unique au monde.

Afin d’apprécier cela nous sommes donc allés visiter une mission jésuite de l’argentine qui s’appelle San Ignacio Mini (Mini veut dire petit en guarani) : magnifique. Puis nous sommes partis pour un petit tour au Paraguay pour visiter 2 autres missions toutes les deux aussi magnifiques !

La prochaine fois vous aurez la chance de découvrir quelques spécialités brésiliennes et argentines !

A bientôt !

Etienne et Amélie

Rosario

Vendredi 16 aout, Nous arrivons le matin à Rosario, ville dynamique et connue pour ses folles nuits comme dit le lonely ! On se renseigne pour les bus vers Buenos Aires pour demain et filons dans l’auberge qu’a repérée Etienne. L’auberge est pleine et nous explique que c’est un long week-end pour les argentins et qu’elle ne sait pas si on va trouver de la place à Rosario ! Nous lui empruntons son téléphone et après 4 appels dont 1 dont le numéro ne fonctionne plus nous trouvons une Hosteling International qui a de la place pour nous. Nous avons juste le temps de filer là-bas (c’est un peu loin) elle nous réserve les lits pour 1 heure. Nous nous installons là-bas, l’auberge est immense et cool. Nous partons ensuite découvrir la ville… La première maison du Che, les bords du fleuve Parana aménagés (ça nous fait penser à l’Ile de Nantes), le monument en l’honneur de celui qui a fait le drapeau de l’argentine ainsi que la flamme éternelle, on grimpe au monument pour avoir une belle vue sur la ville… Puis nous prenons l’intérieur de la ville et filons vers le parc de l’indépendance où nous assistons aux aguas danzantes. Il règne dans la ville une buena onda comme on dit ici, pleine de p’tit café du coin d’la rue tout mignons, des salons de thé, des p’tites brasseries… Rosario est une ville calme où il fait bon vivre ! On passe devant le musée des beaux-arts de Rosario, il y a une expo sur Picasso mais le musée ferme dans 30 min mince… après cela direction un supermarché où nous achetons de quoi manger ce soir et demain midi. Petite bouffe à l’auberge et dodo pas trop tard. Demain nous partons pour Buenos Aires, un couchsurfer nous y attend en plus !

Paraguay

Jeudi 15 aout, Nous partons de très bonne heure avec Anouk et Jérémy visiter 2 missions au Paraguay. Cette journée s’annonce être une sacrée mission elle aussi ! Nous prenons d’abord un bus pour Posadas, une « grande ville » proche de San Ignacio, à environ 1 heure de route. A la station de Posadas tout se goupille bien et nous sautons dans un bus local direction Encarnacion au Paraguay. Nous avons encore environ 1 heure de route y compris les passages frontières. Arrivés à la station de bus de Encarnacion il nous faut des Guarany (monnaie paraguayenne !) pour survivre ! Nous tentons de changer de l’argent mais le taux nous parait vraiment peu intéressant. Nous décidons de filer à une banque où nous tirons tous de l’argent après calcul savant d’un budget un peu serré selon les prix du routard (entrées aux missions + transport) avec un p’tit pourcentage d’inflation ! Nous retournons à la station de bus de Encarnacion et montons direct dans un bus direction la Cuidad del Este dans lequel nous demanderons l’arrêt pour les Missions. Nous avons encore environ 1 heure de route à travers la cambrousse du Paraguay. Les paysages sont très beaux mais la vie semble bien pauvre… Le bus nous dépose à la première Mission. En ruine sur beaucoup des aspects comme à San Ignacio Mini mais très jolie et avec une ambiance très sereine… Nous sommes quasiment seuls sur place et profitons du cadre en mangeant notre casse-croûte au bord de la Mission. Nous avons rencontré là 4 françaises en échange universitaire à Buenos Aires (quelle chance !) et elles nous ont dit que la suite de l’expédition pour aller à la deuxième Mission risquait d’être plus compliqué que prévue et surtout plus chère que ce que l’on avait prévu… Nous nous décidons à poursuivre nous même la route afin de vérifier toutes ces infos… Nous nous dirigeons vers l’endroit où des taxis sont censés nous attendre et y trouvons un gars avec une voiture en très très mauvaise état ! Après vérification auprès d’une personne de la station service d’en face sur les prix pratiqués pour gagner la Mission nous commençons à négocier avec le conducteur et celui-ci double quasiment tout dès le début… La négo ne s’annonce pas facile mais finalement nous trouverons une entente qui colle à notre budget. Il nous accorde 30 min d’attente à la mission ! Nous mettons nos sacs dans le coffre dégueu du taxi (celui d’Amélie risque de tomber sur la route à tout moment !), le type démarre en roues libres et tente de dépenser le minimum de gazole tout le long du chemin… Il n’y a que 12 km mais nous mettrons bien 25 min à parcourir la campagne paraguayenne ! L’excursion vaut vraiment le coup car les paysages de campagne sont super beaux, et la mission bien que quasiment détruite à 80% est sublime. Les couleurs de la fin de la journée y sont également pour beaucoup. Nous y resterons que 30 min mais ce seront 30 min inoubliables… Nous retrouvons le groupe des 4 françaises qui ont finalement réussit à venir elles aussi ! Nous repartons en sens inverse, le taxi, le bus, puis un autre bus avec le passage des frontières (à l’heure de pointe on est serré comme des sardines !) et enfin nous arrivons à Posadas. Là nous disons au-revoir à Anouk et Jérémy qui reprennent un bus pour retourner à San Ignacio et de notre côté achetons des billets pour Rosario. Nous sautons quasiment dans le bus ! Et c’est parti pour 17 heures de trajet avec nos duvets ! Cool ! Dans le bus nous avons un dîner avec du vin et même une flûte de mousseux ! Génial ! 2 films passent dont un film français sous-titré en espagnol « Et si on vivait ensemble » : ça nous fait penser à certain ! On passe une bonne nuit.

San Ignacio et les Missions Jesuites

Mercredi 14 aout, Nous quittons Puerto Iguazu et demandons le check-out de l’hôtel. Là nous apprenons que le repas était finalement à 40 pesos alors que tout les gens de l’hôtel étaient là… Amélie n’est pas contente et tente de s’expliquer avec les gens de l’hôtel et finalement ces derniers comprendrons et dirons que nous pouvons payer ce que l’on veut… drôle d’endroit. Nous filons à la station de bus où nous prenons nos billets pour San Ignacio. Petite bourgade recommandée par Jigo Man, un ami de l’INSA qui est passé par là il y a quelques mois. Il nous recommande vivement un hostel vers lequel nous filons. Après avoir demandé à plusieurs hostel leur prix et fait quelques aller-retour dans la ville nous nous installons donc à l’auberge de Jigo ! Nous retrouverons même sa trace dans le livre d’or ! Vers 16h30 nous filons visiter la superbe mission jésuite de San Ignacio Mini. Le cadre est magnifique, il y a des arbres partout et surtout la mission ayant été reconstituée quelque peu, elle est super bien conservée. Une visite guidée à 17h s’organise et nous redécouvrons avec le guide l’organisation des missions que nous avions parcourues en Bolivie il y a 3 ans. Avec nous il y a un groupe d’Italien trop marrant, le guide articule bien pour qu’ils comprennent, c’est super bien expliqué ! Nous sommes pile au couché du soleil, les couleurs sur la pierre rouge sont magnifiques,… bref c’est vraiment une super fin de journée. Face à la mission il y a un supermarché où nous faisons le plein et repartons vers notre petite auberge. Là nous retrouvons les 2 marseillaises avec 2 autres comparses de l’hostel d’hier. On rencontre également sur place Anouk de Nice et Jérémy de Lyon ! On s’attable tous autour de la table avec le feu de cheminée allumé c’est une super soirée dans un p’tit coin du monde perdu !

Puerto Iguazu

Lundi 12 aout, Super temps encore aujourd’hui, c’est parfait nous partons pour les chutes d’Iguazu côté Argentin. C’est le dernier jour de Mamatt’ avec nous… Grace à l’hotel nous partageons un taxi avec une dame. L’aller-retour revient moins cher comme cela qu’en bus ! Nous achetons nos billets d’entrée et pénétrons dans l’enceinte du parc, remarquablement bien préservé. Beaucoup plus grand et beaucoup plus sauvage que le côté brésilien. Nous commençons par le passage dit « haut », c’est un chemin qui surplombe les chutes. De là le site est magnifique, on passe de chute en chute, c’est super beau ! Puis nous enchaînons par le passage « bas » d’où l’on observe les chutes depuis le niveau de l’eau. De là on observe toute la puissance des chutes et on s’en prend plein la figure ! C’est génial, on prend plein de photos ! Ici aussi il y a plein de coatis mais aussi des oiseaux super beaux et des genres de pies bleues qui, comme leurs cousines européennes, cherchent à attraper tout ce que l’on sème ! Les garçons craquent pour un tour de bateau qui les amène sous les chutes d’eau ! Ils reviennent trempés mais ravis ! Petit pique nique puis nous filons à pied vers les gorges du diable. Tout d’abord nous prenons un chemin qui longe la rivière et ensuite c’est tout une infrastructure de pontons qui nous emmène jusqu’au bord des gorges en passant au dessus des eaux encore calmes mais puissantes de la rivière … ! Impressionnant ! Arrivés aux gorges nous sommes sans voix… il n’y a pas de mot pour décrire la beauté des lieux et toute la puissance de l’eau… Le brume parfois monte jusqu’à nous… cet endroit est incroyable !!! Nous repartons vers la sortie du parc avec le train, il est déjà 17h nous avons passé une sacrée journée ! A l’entrée du parc nous retrouvons notre copine d’hôtel avec qui nous reprenons le taxi du matin ! Mamatt’ part acheter une clé USB qui cette fois fonctionnera bien mieux que la précédente ! Nous pourrons lui mettre toutes les photos du voyage ! Et Etienne part à la pèche aux informations pour tenter de comprendre ce qui se passe avec la valeur de la monnaie argentine… Puis ce soir Mamatt’ nous invite, grand seigneur, au resto conseillé par l’hôtel pour manger un bife de chorizo ! Ne pas entendre chorizo comme le saucisson épicé de chez nous, apparemment c’est juste une partie spécifique du bœuf mais on n’a pas encore tout bien saisi ! Bref super soirée durant laquelle le resto nous offre une bonne caïpirinha ! On remettra ça à l’hôtel où il y a 1 achetée – 1 offerte et en plus elles sont bonnes !

Mardi 13 aout, Bon anniversaire Camille. Aujourd’hui suite aux recherches d’Etienne hier nous décidons de faire une journée « technique » ! Nous accompagnerons tout d’abord Mamatt’ jusqu’à la frontière avec le Bresil d’où il prendra un bus pour l’aéroport d’Iguaçu ! Nous lui faisons un gros au-revoir et lui souhaitons bien du courage car il a 3 avions à prendre puis un train  avant de rentrer chez lui! Après avoir fait nos adieux à Mamatt’ nous retournons à Foz do Iguaçu tirer des reals et les changer en dollars. Nous revenons ensuite en Argentine où nous changerons nos dollars dans une maison de change à un taux bien plus intéressant que ce qu’on pourrait avoir en retirant avec notre carte en Argentine… Incroyable cette histoire… Et ça change la donne niveau budget pour la suite du voyage… D’après ce que l’on a compris, le gouvernement a coupé les ponts avec l’importation (comme Cuba) et les argentins ne peuvent acheter que des produits d’argentins… Et c’est pareil pour la monnaie, ils n’ont pas le droit de changer des dollars, donc partir en voyage devient compliqué pour eux. De ce fait un marché parallèle s’est développé à fond depuis 2 ans. Puisque les argentins veulent des dollars, les touristes qui amènent des dollars sont les rois et récupèrent beaucoup plus de pesos que ce qui est normalement possible… Après cette expédition nous partons à la recherche d’un nouvel hôtel moins cher et nous nous installons pour une nuit au Mango Chill Hostel après avoir négocier le prix. Les personnes qui tiennent l’hôtel sont des sacrés larrons ! Ils nous proposent de manger avec eux ce soir. Le prix peut varier entre 20 et 30 pesos puis plus tard on nous dit entre 20 et 40 pesos ! Ça dépend si tout le monde de l’auberge mange avec nous ou pas ! Bon ok on se dit que l’on n’aura rien à préparer dans ce cas… On rencontre 2 marseillaises hyper sur-motivées, la trentaine, trop marrantes avec qui on discutera toute la soirée !