Buenos-Aires… suite

Lundi 19 aout, Jour férié pour les porteños. Wally reste à la maison aujourd’hui ; en plus il est un peu gêné vis-à-vis de l’irlandaise qui lui a ramené un type (un français en l’occurrence) sans réellement lui demander son accord… Direction le nord ouest de Buenos Aires où nous apprécierons là encore de découvrir les porteños en plein jour férié dans l’un des plus grands parcs de la ville. Ca court, ça fait du roller, du vélo, ça rame sur les p’tits lacs artificels, et surtout ça boit du mate,… bref c’est bien animé et il y a une très bonne ambiance ! On marche comme cela en passant par le planétarium, le jardin japonais blindé, le musée des beaux arts avec une queue d’au moins 2 heures et la magnifique et énorme sculpture en forme de fleur ! Puis c’est le quartier de la Recoleta avec son parc également, son très beau cimetière et ses chats (!), ses stands artisanaux, sa populace, puis on change de rue et là c’est plus calme et on se croirait presque à Paris dans le XVIème arrondissement ! Ce sont exactement les mêmes bâtiments qui défilent sous nos yeux ! Incroyable ! Mais ici c’est le quartier de Retiro et l’ambassade de France y est installée ça ne nous étonne pas trop ! On nous a expliqué plus tard que la ville de Buenos Aires n’a pas été créée dès le début de la colonisation de l’Amérique du Sud. C’est pour cela aussi qu’il y a très peu de bâtiments type coloniaux ici. De plus pour le centenaire de l’indépendance de l’Argentine, le pays a voulu montrer au monde combien il était beau et pas en retard par rapport au reste de l’Europe. Ça a construit follement à cet époque et c’était en plein dans la mode de l’art nouveau et donc des bâtiments Haussmanniens… Tout s’explique ! On découvre par la suite la belle place San Martin puis on repart par la calle Florida très vivante et reprenons un métro pour nous ramener chez Wally. Dans les rues de chez Wally ça sent beaucoup l’Italie ! Il y a à tous les coins de rue plein de petits commerces qui vendent de la charcuterie, du fromage, des pâtes fraiches, des pizzas, des glaces… Les Argentins sont champions en glace et ils peuvent même aller avec leur barquette de la maison chez le glacier. Celui-ci la remplie et la personne repart chez elle avec sa barquette qu’elle met dans son congélateur ! C’est comme au bon vieux temps comme dirait certain ! Ce soir Wally se met à la cuisine ! Il nous prépare 2 supers quiches c’est chouette ! Super soirée avec Wally durant laquelle il nous en apprend un peu plus sur lui. Son père détient un cheptel de plus de 20 000 vaches ! Celles-ci sont élevées au grand air dans la pampa toute l’année et ne sont faites que pour l’exportation. Wally nous dit qu’à la maison on ne mange pas de bœuf, mais que des poulets, des moutons et des cochons ! L’appartement appartient à sa famille et tous ses frères et sœurs y sont venus habités pour aller à l’école. En ce moment il est prof de cathé dans un grand collège privé mais aussi travaille pour une association qui s’occupe de l’insertion des handicapés. Pour le loisir il organise des missions à l’étranger (Paraguay, Bolivie…) avec des curés pour aider la population, et il est aussi impliqué dans un groupe de musique qui donne des concerts à but non lucratif ! Apparemment ils sont assez connus. Pour vous donner une idée : pour assister au dernier concert les gens devaient ramener un vieil ordinateur hors d’usage ! L’association s’est occupée de les faire réparer avec l’aide d’une autre assoc’ spécialisée dans l’informatique afin de les donner à des écoles ! Toutes ces discussions nous amènent tard dans la nuit et allons nous coucher vers 1 heure du matin. De son côté, l’irlandaise rentrera à 2 heures du mat’ (toujours avec son français) et comme elle n’a pas les clés elle doit réveiller Wally ! Sans gène celle-là !

Mardi 20 aout, Aujourd’hui petite excursion pour l’ambassade du Vietnam pour voir comment ça se passe pour faire un VISA. Finalement c’est beaucoup trop cher et en plus il faut attendre une semaine, ou bien payer encore plus pour l’avoir ce soir ou cet après midi. De plus c’est compliqué car il faut donner la date d’entrée dans le pays et on ne la connait évidemment pas ! Le VISA est ensuite valable 1 mois mais avec une seule entrée possible dans le pays ! Par contre ils ne sont vraiment pas chiant : il faut donner uniquement une photo d’identité ! C’était drôle cette expérience car la dame parlait espagnol avec un vrai accent vietnamien comme on peut l’imaginer (clin d’œil à Gaëlle de la SORGEM) et elle nous a même refourguée des adresses d’hôtel ! Business toujours ! De là nous partons vers « Las Cañitas » petit quartier très vivant la nuit apparemment. Et effectivement c’est plein de p’tits restos bobos, il y a une chouette ambiance. Nous y mangerons le plat du jour : pâtes fraîches pour Amélie et du riz de veau pour monsieur Etienne ! Puis nous entrons dans Palermo où nous sillonnerons pas mal de ses rues pour voir le Mercado Pulga avec ses produits vintages et ambiance brocante (spécial bobo porteños), puis la plaza Serano, la plaza Italia, ce quartier où les bâtiments ne font pas plus d’un étage est vraiment super sympa et on s’y sent très bien. Puis direction le jardin botanique que l’on a manqué hier où nous prendrons ensuite un métro pour le Puerto Madero qui nous fait beaucoup penser à l’ile de Nantes et aussi notre ancien quartier de Paris. Il y a des vieux bâtiments d’usine rénovés et reconvertis, plein de nouveaux bâtiments de style moderne… Et enfin un coup d’œil à la réserve écologique qui se situe entre Puerto Madero et le Rio da Plata. En chemin sur le retour nous recroisons Mafalda toute seule cette fois-ci ! Etienne se fera un plaisir de se faire prendre en photo à côté d’elle ! Nous retournons chez Wally où nous rencontrons son filleul, et ce soir ce sera à notre tour de cuisiner pour une sorte de poulet basquaise mais sans poulet bien sur : avec du bœuf, nous sommes en Argentine quand même ! L’irlandaise nous quitte ce soir…