Mendoza… et ses vins bien sûr !!

Jeudi 12 septembre, nous arrivons à 7h à la gare routière de Mendoza. Naira, notre nouvelle hôte, et son père sont venus nous chercher ! Trop sympa ! Arrivés chez eux, nous avons même le droit à un petit déj’avec jus d’orange frais… vraiment trop sympa ! Nous découvrons la maison et rencontrons également la mère de Naira. Nous faisons connaissance avec cette charmante famille puis chacun repart de son côté : Naira à la fac, sa mère avec des amies, son père au boulot (en fait, il est à la retraite mais continu à bosser, pour le fun !) et nous vers la route des vins de Mendoza !! Bon, il est encore un peu tôt pour goûter aux bons Malbec de la région alors on fait d’abord un petit tour en ville pour s’imprégner de l’ambiance. La route des vins, ça se fait à vélo ! Alors on en loue deux, et en avant. Le loueur nous conseille quelque caves, le guide quelques autres… il n’y a que l’embarras du choix ! Nous débuterons donc par une dégustation… d’huile d’olive ! La région est aussi connue pour ça, et c’est super. Nous dégusterons 4 sortes bien différentes et quelques autres produits du producteur. Amélie craque sur la purée de tomate séchée… trop bonne ! Puis, nous irons enfin goûter le vin… D’abord à la bodega Trapiche, un des plus gros et des plus renommés domaine d’Argentine : vraiment pas mal. Puis ce sera la Rural, on ne goûtera pas le meilleur de leur cave (selon le loueur de vélo) mais la visite est sympa. Nos vélos nous ramènent finalement au point de départ et nous rentrons en bus jusqu’à Mendoza. Nous retrouvons Naira chez elle, avec des amis. Nous dînerons finalement avec elle et son père qui nous rejoint un peu plus tard. Il nous fera goûter du cochon sauvage (extra !) et on ouvrira une bouteille qu’on a ramené de la visite… vraiment on vit bien à Mendoza !!

Nos dernières aventures en Amérique du Sud

Hola todos !!

Après nos aventures dans le froid du sud d’Argentine et du Chili, nous voulions remonter très vite vers le Nord pour retrouver un peu de chaleur (et oui, comme on vous l’a déjà dit, dans l’hémisphère sud, c’est au sud qu’il fait froid et au nord qu’il fait plus chaud !). Cap vers la région de lac et El Bolson dans un premier temps ! El Bolson est situé à 1300 km au Nord d’El Calafate. Malheureusement la route qui y mène directement (la mythique route 40 qui traverse toute l’Argentine du Nord au Sud) est très difficile en hiver et aucun bus (ni aucun camion) ni circule. Il faut donc faire un grand détour de près de 600 km par une autre route. Ce trajet, très long, ne nous ravi pas car, en plus, il est très cher ! Nous décidons donc de tenter l’aventure en stop… Il y a peu de véhicule qui circulent en Patagonie et au moment où nous allions renoncer, un camion s’arrête et veut bien nous prendre ! Le chauffeur, qui s’appelle Lucas, est d’accord pour nous emmener jusqu’à Comodoro Rivadavia, situé à plus de 1000 km d’El Calafate !! Nous passerons donc l’après-midi et une partie de la nuit à rouler sur les étendues immenses et vides de la Patagonie jusqu’à ce que Lucas soit trop fatigué. Nous dormirons donc tous les 3 dans la cabine du camion, Lucas dans sa couchette et nous à l’avant. Nous arrivons finalement vers 10h du matin à Comodoro où nous chemins se séparent, Lucas continuant vers Buenos Aires. Nous y attendrons un bus pour El Bolson.

El Bolson est une jolie petite ville située au milieu des montagnes. On se croirait presque en Suisses. Malheureusement, la journée où nous y étions, il a plu énormément et nous n’avons pas pu voir grand-chose. D’ailleurs, il a tellement plu que la route qui remonte vers le Nord, vers Bariloche, a été coupée à cause de deux glissements de terrain… nous ne savons pas si nous pourrons repartir demain !!

Finalement, les machines ayant travaillé toute la nuit, ils rouvriront la route en fin de matinée le lendemain et nous pourrons repartir vers Bariloche située à environ 2h de route. Nous découvrirons donc cette petite ville charmante, connue pour ses stations de ski, ses lacs et ses chocolateries…mmmh ! Nous n’y resterons pas longtemps car le temps est encore pluvieux et nous devons encore remonté vers le nord pour rejoindre Mendoza, dernière étape de notre parcours en Argentine.

Mendoza bénéficie d’un climat nettement plus chaud et sec que le sud de l’Argentine (enfin, fini la neige !). Les arbres fruitiers, les oliviers et surtout les vignes sont partout ! Ce sont d’ailleurs ces vignes qui font toute la réputation de Mendoza. La ville est, en effet, mondialement renommée pour la qualité de son vin. Nous avons gouté, et on vous le confirme : il est très bon !

Nous avons finalement quitté Mendoza et l’Argentine en traversant la cordière des Andes au pied du point culminant des Amériques (l’Aconcagua) pour rejoindre le Chili. Première destination : Valparaiso !

C’est un port mythique qui a connue son heure de gloire à la fin du XVIIIème siècle lorsque les navires, venant d’Europe ou de la côte Est américaine devaient passer par le Cap Horn ou le détroit de Magellan (voir l’article 21) pour rejoindre l’Asie ou la côté Ouest des Etats-Unis. Remontant les côtes du Chili, ils faisaient escale à Valparaiso où ils déchargeaient de marchandises, en rechargeaient d’autres avant de reprendre le large. Le port était alors très dynamique et la ville a énormément grandit à cette époque, grimpant sur les collines qui entourent sa baie. Valparaiso est donc très vallonnée avec de jolies petites maisons colorées accrochées aux collines et des funiculaires pour desservir les parties hautes de la ville. La ville garde toujours sont ambiance portuaire car son port, toujours situé en pleine ville, est encore très dynamique. Elle attire encore de nombreux artistes et étudiants donnant à la ville ambiance festive et bohème très agréable.

Après Valparaiso, nous avons rejoint Santiago, capitale du Chili. C’est une grande métropole moderne entourée des montagnes de la cordière des Andes. Elle possède un grand parc sur une colline qui domine la ville et de nombreux squares qui donnent finalement, malgré la pollution, un caractère très agréable.

Nous avons quittons Santiago et le continent américain le 18 septembre, jour de la fête nationale du Chili, une très belle fin pour ces quelques mois passés sur ce magnifique continent…

Dans notre prochain article, nous vous parlerons de notre entrée dans le Pacifique et de la découverte de la mystérieuse île de Pâques !!

Hasta luego !!

El Bolson, Bariloche et la région des lacs

Lundi 9 septembre, Nous voilà à El Bolson, capitale des Hippies, au décor paraît-il du seigneur des anneaux. Il y a beaucoup de nuage pour le moment alors on a du mal à se rendre compte de la beauté des lieux ! Pas de couchsurfing pour nous ici alors nous trouvons une petite auberge où nous installer. Le temps de prendre notre douche (enfin propre après 2 jours complets sans se laver !) et voilà que dehors … ça s’est mis à pleuvoir vraiment fort… Mince alors. C’est pas de chance dit donc ! Nous qui voulions marcher dans les montagnes alentours… Bah c’est foiré. Il n’y a plus qu’à se reposer ! Plus tard on prendra notre déjeuner dans la cuisine commune et rencontrerons 2 anglais : Ben et Chris qui sont arrivés hier. Ce sont des anglais qui parlent super bien français en plus ! C’est hyper rare ça !! On passera de super moments avec eux. Comme il pleut dehors et que les rues se sont transformées en rivière (on pourrait y faire du kayak) on part boire des bières au pub de la ville et manger du chocolat avec Chris et Ben, comme à la maison ils disent ! Chris a étudié à Metz et les parents de Ben ont une maison en France où ils allaient tous les étés. Voilà pourquoi ils parlent si bien français avec les expressions de jeunes et tout et tout ! Ils sont excellents ! Voilà de quoi nous remonter le moral et passer une bonne journée. Eux aussi sont déçus du temps et ne tiennent pas en place. On s’achètera de quoi cuisiner une bolognaise pour le soir dont Ben se chargera de la cuisson. Elle cuira très très très longtemps et sera excellente ! Que du bonheur ! Dans la fin de journée à l’auberge on rencontre des gens qui ont du s’arrêter ici à cause de la pluie. Ils voulaient aller à Bariloche (notre destination de demain) mais la route est fermée à cause d’un glissement de terrain. Oups ! Peut-être ouvrira-t-elle demain. Mais demain est un autre jour, on fait connaissance avec toutes ces personnes (une allemande, des argentins…) et passons une bonne soirée avec tout ce petit monde là !

Mardi 10 septembre, Après notre petit dej nous décidons de ne pas trop tarder et d’aller se renseigner pour les bus à destination de Bariloche. L’Allemande y est déjà allée et nous dit qu’il faut retourner se renseigner à 11h… Nous nous préparons pour partir aujourd’hui et attendons sagement 11h. On en profite pour échanger nos contacts avec les anglais et discuter avec l’Allemande. Elle s’appelle Sarah. A 11h nous filons au terminal et achetons nos billets, la route semble ouverte, chouette ! Nous arriverons à Bariloche après 2h de trajet comme des fleurs et passerons par la route où a eu lieu le glissement de terrain d’hier. C’était très impressionnant. Nous apprendrons plus tard que nous étions le dernier bus à passer et qu’il y a eu un 2nd glissement terrain après notre passage. Oups… Nous comprenons alors que nous sommes encore une fois bien chanceux et que les argentins avec qui nous avons sympathisé et qui n’étaient pas très pressés ce matin vont surement rater leur avion demain à Bariloche… A Bariloche il fait encore bien moche… Et il pleut beaucoup… Nous restons avec Sarah à tenter de profiter de la ville. Elle voulait rejoindre le Chili depuis Bariloche mais elle va être obligée de rester ici car elle n’a pas de bus avant demain matin. Nous trouvons une fille super sympa dans la station de bus qui nous prête sa carte des bus locaux jusqu’à demain. Il faut lui ramener demain, quand nous repartirons de la ville, il ne faut pas oublier ! Les Argentins sont vraiment super sympa ! C’est incroyable ! Il n’y a qu’à la recharger et le trajet coûte ainsi deux fois moins cher ! Mais attention la carte est de la compagnie « 3 de mayo » alors on ne peut pas monter dans les bus de l’autre compagnie même s’ils font les mêmes trajets, c’est fou non ! Nous mettons nos sacs en consigne et partons profiter de Bariloche, connue pour son chocolat ! Sarah nous fera rentrer dans tous les magasins de chocolat pour les goûter ! On repartira avec 6 boites de chocolat a partager avec Sarah et à donner en cadeau à notre couchsurfer de ce soir qui a accepter de recevoir Sarah en plus, à la dernière minute ! Pour le midi Sarah nous entraine dans un espèce de fast food mais vraiment pas si mal où on mangera un gros sandwich type subway super sympa ! On passera une bonne après midi avec Sarah. Vers 19h nous partons retrouver Mathias notre couchsurfer après avoir récupérer nos affaires à la consigne. Ce soir Matias nous fera des pizzas super bonnes avec de la pâte « intégrale », il vit avec sa copine Cécilia et un coloc’ Lucas. Matias habitaient Buenos Aires mais il a du revenir dans cette maison familliale qui a été dévalisée par des connaissances à lui qui lui louait l’appartement… Ca fait peur ! Matias travaille à la station de ski mais est aussi reporter et prend de magnifiques photos, il a 26 ans. Cécilia à 27 ans et a déjà un p’tit garçon de 7 ans mais qui n’est pas là ce soir, il est chez sa mamie ! Et Lucas à 21 ans et travaille dans un magasin de matelas. La maison est un peu en piteux état (à cause des anciens locataires) et il fait un peu froid dedans, mais il y règne une buena onda et on s’y sent bien…

Mercredi 11 septembre, Sarah nous dit au revoir, elle part avec Cecilia pour ne pas rater son bus. Nous avons jusqu’à 13h30 pour le notre alors on va essayer de profiter un peu de Bariloche. On dit au revoir à toute la maison et fermons dernière nous car nous sommes les derniers, tout le monde est parti travailler. Il fait encore moche aujourd’hui mais heureusement il ne neige plus ! Nous prenons un bus qui nous emmène à un petit mont mais nous ne pourrons pas y monter faute de temps ! On ne peut même pas acheter le billet pour le téléphérique car nous n’avons plus d’espèce et ils ne prennent pas la carte. On se dit qu’au moins on aura fait un tour touristique en bus autour du lac de Bariloche ! On avait pensé également faire un tour en voiture autour des lacs de Bariloche mais faute de temps on y avait renoncé et puis vu le climat… ça n’aurait servi à rien… On file rendre la clé de la maison à Cécilia dans la boutique où elle travaille, puis filons au terminal de bus, rendons la carte à la gentille fille d’hier et hop montons dans notre bus pour Mendoza ! Nous avons 20 h de trajet ! Une nouvelle nuit en bus ! Chouette !

En route vers le Nord

Samedi 7 septembre, On se réveille tranquillement. Le bus est à 16h pour El Bolson et on en a pour 30 heures de voyage ! Malheureusement nous ne pourrons pas emprunter la route 40 qui longe les Andes car c’est une route trop dangereuse en hiver pour les bus. C’est un trajet qui coûte hyper cher et comme on a le temps et qu’il fait beau, on voudrait tenter le stop… On se prépare, terminons quelques trucs sur Internet, on s’arrange avec Erika et Marcos pour qu’ils nous déposent à un endroit où le stop devrait fonctionner et après les avoir remercié pour tout, en avant pour tenter le stop ! L’idée c’est de retourner au minimum à Rio Gallegos pour épargner un peu le budget. Au bout d’1h30 de stop, sans que ça fonctionne nous rappelons Erika pour qu’elle nous amène au terminal de bus et le temps qu’elle arrive nous trouvons un camion qui veut bien nous prendre ! Yahoo ! C’est génial ! On refait une bise à Erika qui a eu le temps d’arriver et en avant. Notre chauffeur s’appelle Lucas, et il va à Buenos Aires. Du coup il nous déposera à Comodoro Rivadavia (à 1200 km d’ici!!), là où la route vers Buenos Aires, se sépare vers l’Ouest pour rejoindre les Andes à nouveau ! C’est une très grande ville, nous pourrons prendre un bus pour El Bolson sans soucis. Nous roulons de 16h à 1h du matin avec Lucas à discuter, écouter des remix de musique actuelle en cumbia avec des enchainements assez amusant qui plairaient à nos amis DJs ! Lucas a 23 ans et conduit seul depuis 1 an. Avant il conduisait tout le temps avec son père ! Il nous fait penser à Gaëtan un p’tit cousin à Amélie qui est routier depuis peu en France et qui a toujours voulu faire ça depuis petit ! La route est monotone mais incroyable pour nous qui découvrons l’Amérique, c’est immensément grand ! Et même si on est passé par là à l’aller en bus c’est vraiment pas pareil à l’avant d’un camion ! Nous assistons à un super coucher de soleil ! Nous nous arrêterons donc à 1h pour dormir dans la cabine du camion de Lucas à 300 km de Comodoro sans être trop à notre aise, mais c’est marrant !

Dimanche 8 septembre, Nous reprenons la route à 6h30, dur dur… Le soleil ne se lèvera que vers 7h30 ! Amélie dort encore et Etienne essaie tant bien que mal de tenir la conversation à Lucas. Nous arrivons finalement à Comodoro Rivadavia vers 10h30. Nous avons rater le bus que nous pouvions prendre à El Calafate et qui passait ici à 7h40 mais c’est pas dramatique car nous serions arrivés tard à El Bolson aujourd’hui. Du coup nous prendrons un bus de nuit et arriverons le matin à El Bolson. Nous passons la journée à Comodoro Rivadavia, ville portuaire, comprenant une industrie du pétrole très intense. Pas très sexy ! Pour fêter notre réussite de stop nous nous offrons un bon p’tit déj’ et passons la journée à surfer sur le web, à se mettre à jour ! Petite pause pour déjeuner un pic-nic acheté à Carrefour dans un parc. C’est assez difficile d’ailleurs car aujourd’hui à Comodoro Rivadavia il y a un vent incroyable, des bourrasques à faire envoler les gens et à décorner les bœufs comme on dit chez nous ! Il y a même du sable qui pénètre par les vitres du pub dans lequel nous nous installerons plus tard ! Nous prenons le bus à 21h, on va pouvoir bien dormir cette fois !

El Chalten, le Fitz Roy et les montagnes aux noms d’aviateur !

Jeudi 5 septembre, Marcos nous dépose à l’aube pour prendre un bus pour El Chalten. Nous avons pris uniquement le sac d’Etienne que nous avons vidé et chargé uniquement des choses nécessaires pour 2 jours de campement quasi dans la …neige ! Marcos et Erika nous ont prêté des sacs de couchage en plus, les tapis pour dormir, la tente, les gamelles de camping, le réchau, … on est paré pour l’aventure ! El Chalten est un mignon petit village fait de tôles de toutes les couleurs et qui permet un accès direct au parc des glaciers. De ce côté-là du parc l’entrée est gratuite et on peu ainsi admirer les montagnes, dont le Fitz Roy, en toute liberté. C’est de la vraie rando comme en France ! On achète une recharge de gaz et en avant vers la « laguna capri » après avoir reçu les recommandations des rangers d’El Chalten. Le camping n’est pas recommandable en cette saison mais tout dépend de comment on se sent capable de le faire ou pas ! Il devrait pas faire moins de -2°C cette nuit alors oui on se sent capable ! On y va, en avant ! Après 2 heures d’une petite montée tranquille nous voilà à la laguna capri. A oui, on a oublié de dire qu’aujourd’hui il a beaucoup neigé ce matin alors on marche dans la neige. Et pas moyen de se poser par terre pour prendre notre casse-croute. Tant pis. Heureusement pour nous le ciel s’est un peu dégagé et on a une vue sur un super beau glacier qui semble s’arrêter net au bord du vide d’une montagne… C’est magique. Malgré tout on ne voit pas encore le Fitz Roy… Depuis la laguna Capri c’est un plateau qui nous amène jusqu’à un campement appelé Poincenot en encore 2 petites heures de marche. Le plateau est super joli, la neige perle aux arbres, mais on devine les belles couleurs vertes, oranges, marrons, le ciel bleu-blanc de nuage, les montagnes sans cime, les glaciers… Puis de là encore 5 petites minutes pour atteindre le refuge réservé normalement aux grimpeurs mais en cette saison bien sur il n’y en a pas alors on peut y aller ! Arrivés au refuge, on s’installe. Les chaussures sont mouillées alors on se met dans nos duvets. On passe le temps à lire, à dormir ! Puis ce soir petite pâte à la sauce tomate, thon, spécial Etienne ! Plus une petite soupe pour avoir chaud ! Et au dodo. On a changé de chaussettes pour avoir chaud cette nuit dans nos duvets.

Vendredi 6 septembre, On se réveille, on a bien chaud dans nos duvets ! C’est bon on a passé la nuit sain et sauf. Aucun puma n’est venu nous déranger ! Petit dej bien chaud, on remet nos chaussettes et nos chaussures mouillées, on range tout, près à partir mais on laisse les affaires dans le refuge pour monter à la « laguna de los tres ». Heureusement devant nous 2 colombiens, qui ont dormi sous tente pas très loin de notre refuge, nous ouvrent le passage et heureusement car sinon on n’aurait pas fait la rando jusque là-haut. Il y a vraiment beaucoup de neige, on glisse quelques fois car sous la couche de poudreuse tombée hier, la couche de neige est assez glissante. On arrive là-haut, nous sommes émerveillés par la beauté du lieu. En plus il fait un temps magnifique, pas un nuage à l’horizon ! On ne peut pas avancer plus, il y a vraiment trop de neige mais on a atteint notre objectif ! Yeh ! C’est magnique : le Fitz Roy et toutes les montagnes alentours se dressent devant nous! Certaines ont des noms d’aviateurs de l’aéropostale à la grande époque (Saint-Exupéry, Mermoz, Guillaumet…). On échange quelques mots avec les colombiens puis redescendons pour ne pas reprendre froid aux pieds qui se sont réchauffés ! Nous retournons prendre nos affaires dans le refuge et là surprise… un espèce de rongeur a bouffé les tapis de sol de Erika et Marcos… Merdas ! Puis, on redescend par le même chemin qu’hier pour tenter de voir un peu mieux le paysage grandiose mais les nuages sont de retour, zut… En chemin on croise un couple de français en voyage en Amérique du sud et un couple d’Argentin super bien équipé, ils sont près pour grimper et rester bien plus longtemps que nous à camper dans le parc. Pause déjeuner à nouveau près de la laguna capri puis descente au village. Là bien évidemment on rachète des tapis pour Erika et Marcos et profitons de la petite heure qui reste pour prendre un p’tit café et déposer à la cabane des rangers notre papier de campement et qu’ils constatent que nous sommes toujours en vie ! Nous reprenons le bus et direction El Calafate. Nous retrouvons Erika et Marcos dans le bar où celui-ci travaille et passons une bonne soirée avec eux. Nous leur contons nos histoires de ces 2 jours et sont contents que nous ayons pu camper mais un peu déçus que nous n’ayons pas vu l’autre lagune proche de la laguna de los tres mais leur expliquons qu’avec la neige ce n’était vraiment pas possible ! Nous sommes ravis de notre expérience à El Chalten. Et eux sont ravis que nous ayons aimés et que nous y avons passé un bon moment.

El Calafate et le Perito Moreno (Argentine)

Lundi 2 septembre, Nous quittons Puerto Natales au petit matin pour El Calafate. Nous voilà de retour en Argentine ! La route est sublime, grande, longue, bordée de prés à perte de vue où nous retrouvons, lièvres, guanacos, autruches, vaches, moutons, qui paissent ici et là. Tout le long de la route les Torres del Paine nous narguent au loin, tellement la vue est dégagée et le terrain plat, on les verra tout le long du trajet. La cordillère est toute enneigée c’est magnifique. A El Calafate, nous retrouvons Erika et Marcos, nous hôtes ! Ils viennent nous chercher au terminal de bus, quel bonheur ! On s’installe chez eux tranquillement et faisons connaissance. Marcos travaille aujourd’hui alors nous restons avec Erika. Leur maison est super, un peu sur les hauteurs, on a une vue super sur la rivière et la baie avec les montagnes en toile de fond. Quelle chance on a… Au couché de soleil quand Marcos revient, on part découvrir la baie où se réfugient les oiseaux et notamment des flamants roses ! Incroyable qu’ils viennent ici dans le froid ! Ce sont des sacrée animaux très gracieux ! Ce soir soirée ravioles frescos achetées ensemble. Etienne cuisine une sauce au roquefort pour aller avec et Marcos et Erika une sauce à la tomate et une à la cebolla. Quel régal ! Encore une fois on se couche à pas d’heure ! L’Argentine nous en fait voir de toutes les couleurs avec le sommeil ! Marcos a 29 ans et Erika 23. Ils se sont connus Erika avait 15 ans et Marcos l’a demandé en mariage pour ses 18 ans ! Cela fait 5 ans qu’ils sont mariés et c’est un couple hyper complice et fusionnel. Ils sont super mignons, attentifs, le cœur sur la main… Ils sont géniaux ! Ils veulent partir pour faire un grand voyage eux aussi, direction les caraïbes pour avoir chaud ! En tout cas plus chaud qu’à El Calafate ! Marco sait naviguer car il a appris quand il habitait près de Buenos Aires avec des amis et leur rêve est d’acheter un bateau pour naviguer dans les caraïbes !

Mardi 3 septembre, Journée off ! Amélie peint et tente de rattraper son retard ! Etienne part faire une petite marche dans un canyon qui démarre d’El Calafate. Journée encore magnifique. Comme Amélie reste à la maison, Erika qui doit aller voir une amie lui demande de répondre au téléphone si ça sonne car elle n’a pas de portable ! Gloups ! Répondre au téléphone et parler en espagnol ! Le pire c’est que le téléphone a vraiment sonné une fois ! C’était la mère d’Erika ! Bon finalement Amélie ne s’en ai pas si mal sortie ! No, Erika no esta aqui! No, es una amiga de Erika, ok voy a decir a Erika que su madre telefono ! Ahahahah ! On en rigole maintenant ! Dans la soirée, le frère de Marcos vient leur rendre visite, jusqu’à 21h c’est bonne ambiance dans la casa, Marcos joue de la musique magnifiquement bien et et chante super bien. Son frère et Erika chantent avec lui et jouent des percussions ! C’est super sympa ! Puis nous filons tous pour l’anniversaire d’un de leur ami, Juli qui organise un asado ce soir ! Quelle chance on a ! Juli a acheté un bife de chorizo de 4 kilo a cuire au barbecue ! Normal en Argentine ! La soirée se passe chez un autre ami encore, dans une maison faite de taule et où on se chauffe au feu de la gazinière ! Mais l’asado ça se mange dehors qu’il fasse froid ou non ! On se les gèle un peu mais on passe une excellente soirée, la viande est excelente, Marcos joue encore de la musique, les copains de Juli sont un peu étranges et surtout bien saouls mais on rigole bien. On ne rentre pas trop tard car Marcos travaille demain.

Mercredi 4 septembre, Aujourd’hui Marcos et Erika nous emmènent voir le Perito Moreno ! Mais avant il faut attendre que Marcos est fini son travaille vers 13h. Il a pris une après midi pour nous. C’est trop cool. De plus le Perito Moreno n’est pas si près d’El Calafate, il faut compter 80 km pour s’y rendre… Il ne fait pas beau aujourd’hui et en plus il neige mais tant pis, c’est vrai que ça aurait peut-être été mieux hier mais bon Marcos et Erika se sont proposés de nous amener alors on va pas rechigner quand même ! Erika nous prépare un p’tit osso buco et une soupe et une fois le ventre rempli en avant la musique. Dans la voiture, on emmène le gateau au chocolat d’Amélie et bien sur le mate ! C’est génial ! Sur la route on passe devant le « bar de hielo » comme son nom l’indique c’est un bar fait tout en glace mais on ira pas car c’est bien trop cher pour nous ! Arrivés là-bas nous payons notre entrée plein tarif spécial gringos et heureusement pour Erika et Marcos c’est gratuit car ils sont d’El Calafate. Et là sur la route d’un coup on voit ce glacier énorme et on reste sans voix… C’est magnifique de voir une chose comme cela, on est choqué par la puissance de la nature à réaliser de telle chose splendide. Et c’est vrai qu’aucune photo ne peut permettre de se rendre compte de la ‘grandiosité’ du glacier. En quelques chiffres : 60 m de haut, 5km de front, 23 km de long… Incroyable ! Le glacier du Perito Moreno avance vers une rivière alimentée par tous les glaciers du parc des glaciers (c’est immense) et si l’homme peut voir les 60 m de haut au-dessus de l’eau, il faut savoir que l’on ne peut pas voir les 170 m de profondeur de glacier sous le niveau de l’eau ! Incroyable… Marcos nous fait guide c’est super. On reste 2 heures à contempler le glacier et à prendre aussi de beaux oiseaux en photo ! Pourquoi le Perito Moreno est si connu de par le monde spécialement lui et pas un autre glacier : car c’est un glacier très actif. Et effectivement nous avons vu au moins 5 ou 6 chutes de pans du glacier dans l’eau, c’est magnifique à voir. Marcos dit qu’on est chanceux car c’est très rare de voir autant de fois tomber des morceaux du glacier. Parfois des gens ne voient rien tomber en 3 heures ! Le glacier du Perito Moreno est dit stable car il avance autant qu’il se rompt en son front, au contraire de nombreux glaciers du monde entier, qui reculent. Le Perito Moreno est aussi connu car c’est un des seuls au monde à pouvoir être accessible de si près et de front à pied. Pour voir les autres il faut prendre le bateau et ce n’est pas la même vue car on se trouve au pied et on ne voit pas la profondeur du glacier au loin… Il est également connu pour les ponts qu’il forme parfois au-dessus de la rivière avec la langue de terre qui se trouve juste en face du glacier et qui permet cet accès si facile à pied. La pression de l’eau de la rivière sur ce pont temporaire, le fait littéralement exploser et il n’est pas bon d’être en son pied. De nombreuses personnes sont mortes après avoir reçu les éclats de la glace qui explosait. Nous rentrons les yeux plein d’émerveillement et préparons avec Marcos et Erika nos affaires pour partir camper demain à El Chalten ! Ca va donner !

Les Glaciers de Patagonie

Hello les enfants !

Nous revoilà pour vous raconter la suite de nos aventures en Argentine et au Chili ! Heureusement pour nous au Chili aussi ils parlent espagnol, comme partout en Amérique du sud sauf… Et d’ailleurs sauriez vous nous dire où on ne parle pas Espagnol en Amérique du Sud ?!

Après notre petite aventure à Ushuaia nous sommes allés faire une petite visite au Chili pour commencer à visiter l’immense parc des glaciers de la cordillère des Andes qui se trouve à cheval entre le Chili et l’Argentine. Nous avons ainsi visité le parc des glaciers en 3 parties et comme nous le disions plus haut, la première était au Chili, tout au sud du Chili.

Depuis Ushuaia il faut d’abord passer par la ville de Punta Arenas (la ville la plus au sud du Chili) puis rejoindre celle de Puerto Natales d’où l’on peut commencer à visiter le parc des glaciers.

Là nous avons pris un tour avec des français que nous avions rencontré la veille pour visiter la partie du parc qui s’appelle Torres del Paine. Ces tours (torres) sont en faite des montagnes qui sont magnifiques. Elles s’appellent Paine, c’est-à-dire bleu en Mapuche (langue des habitants originaires de la région), car quand le soleil se reflète dessus la neige et les glaciers qui se trouvent sur ces montagnes paraissent très bleus ! Tout simplement ! Dans ce parc nous avons vu notre premier glacier, mais il était très loin. Nous l’avons aperçu depuis un mirador sur un coin de terre au bord d’un lac. Ce lac est bien sur alimenté par le glacier lui-même qui fond. De temps à autre se détachent des blocs du glacier et cela forme des icebergs énormes qui dérivent jusqu’à la plage de galets d’où l’on contemple le lac. C’est superbe, on peut presque les toucher.

Après cette super journée nous sommes partis le lendemain de retour en Argentine vers El Calafate. A El Calafate, nous avons été voir (et écouter !) un des glaciers les plus connus de la planète : le Perito Moreno. Son nom lui a été donné en hommage à Monsieur Moreno, un aventurier, découvreur qui a beaucoup voyagé dans les Andes. Le Perito Moreno c’est un glacier qui se trouve très proche d’une colline d’où l’on peut l’observer facilement et de très prêt. Cette colline est séparée du glacier par une rivière. Depuis la base de la rivière le glacier fait 60 m de haut mais c’est difficile de se rendre compte de sa hauteur sur les photos et même à l’œil nue car il n’y a aucun repère autour pour donner une notion d’échelle mis à part les arbres et les montagnes au loin. Et si l’homme peut voir les 60 m de haut au-dessus de l’eau, il faut savoir que l’on ne peut pas voir les 170 m de profondeur de glacier sous le niveau de l’eau ! Incroyable… Le glacier possède également 5km de front et 23 km de long… Qu’en pensez-vous ?

Le glacier du Perito Moreno avance continuellement vers la rivière qui est alimentée par tous les glaciers du parc (c’est immense). Toutefois il n’avance pas dans la rivière, pourquoi ? Parce qu’il se brise régulièrement et que d’énormes morceaux du glacier en son front tombent dans la rivière ! Et comme le glacier avance autant qu’il se brise, alors, on dit qu’il est stable ! Au contraire des nombreux glaciers du monde qui reculent… à cause du réchauffement de la planète.

Le Perito Moreno est particulièrement connu pour ses morceaux de glace qui se détachent de lui régulièrement et que l’on peu voir presque tous les jours ! On dit que c’est un glacier très actif. Et effectivement nous avons vu au moins 5 ou 6 chutes de pans du glacier dans l’eau, c’est magnifique à voir. Il semble que nous soyons très chanceux car parfois des gens ne voient rien tomber en 3 heures ! Le Perito Moreno est également connu pour les ponts qu’il forme parfois au-dessus de la rivière avec la langue de terre qui se trouve juste en face du glacier et qui permet cet accès si facile à pied. La pression de l’eau de la rivière sur ce pont temporaire, le fait littéralement exploser et il n’est pas bon d’être en son pied. De nombreuses personnes ont trouvé la mort après avoir reçu les éclats de la glace qui explosait.

Après cette aventure au Perito Moreno nous avons terminé notre visite des glaciers à El Chalten, la partie la plus au nord du parc des Glaciers. Là nous avons campé une nuit dans un refuge par -2°C dehors ! Mais nous étions super bien équipé et nous n’avons pas eu froid ! Le matin nous sommes allés voir une lagune qui s’appelle « La Laguna de los tres » et qui permet d’avoir une vue splendide sur le Fitz Roy et d’autres montagnes portant d’ailleurs le nom d’aviateur français de la grande époque de l’aéropostale comme Antoine de St Exupéry, Mermoz, Guillaumet, … Les connaissez-vous ? Et bien sur, là encore, nous avons pu voir des glaciers magnifiques !

Notre aventure glacier s’arrête ici. On espère que ça vous a plu. Nous avons commencé à remonter l’Argentine vers le Nord mais nous n’avons pas terminé et loin de là ! Vous apprendrez la prochaine fois comment nous avons fait pour remonter les 1900 km de El Chalten jusqu’à El Bolson notre prochaine destination !

En attendant, n’hésitez pas à nous poser des questions si vous en avez…

A très vite !

Amélie et Etienne

Ushuaïa

Mercredi 28 aout, Nous récupérons des précédentes journées et nous réveillons bien tard. Petit déjeuner avec Nairan et Robin et une fois prêt, nous partons à la découverte de la ville avec Robin notre guide ! Le port industriel, de plaisance, les montagnes en toile de fond, la mer, les cormorans blancs et noirs, la petite ville active, l’église,… bref nous arpentons la ville de long en large pour sentir cette ambiance de bout du monde ! Nous prenons tous les renseignements possibles et inimaginables sur les bus pour quitter Ushuaïa et pour aller au parc de la Terre de Feu… Finalement un aller-retour en taxi à 3 reviendra moins cher qu’un A/R en bus, c’est une bonne option pour demain. Nous faisons quelques courses pour ce soir et demain et retrouvons tard en soirée Nairan qui revient de chez le coiffeur et plus tard Eduardo qui a fini son travail. Nous rentrons à la maison et Nairan nous cuisine avec Robin du poisson frit ! Amélie fait un fondant au chocolat pour le dessert ! Hum ! Encore couchés à 1h00 on tombe comme des mouches !

Jeudi 29 aout, Le départ est un peu compliqué ce matin. On met du temps à se mettre en route mais finalement nous quittons Nairan pour un p’tit tour au parc de la Terre de Feu avec Robin. On trouve un taxi qui nous amène au Lago Roca. L’entrée du parc est gratuite en hiver mais pour y aller c’est un vrai périple avec notre chauffeur ! Il est temps de changer ses pneus cloutés et il n’a pas les chaînes ! Aussi, arrivés à l’entrée du parc pour faire signe au gardien, au moment où il a fallu redémarrer, il n’arrivait pas à avancer… Il nous a fait une espèce de manœuvre avec sa voiture, on n’a rien compris, et on s’est retrouvé coincé dans la neige à patiner comme des débiles sous les yeux du gardien… A croire que quelqu’un ne veut pas que l’on aille voir le parc ! Bref Etienne et Robin se mettent à pousser le véhicule et 30 min plus tard, au bord du désespoir, nous arrivons à nous sortir de là et nous voilà en marche arrière à circuler dans le parc ! Nous arrivons tant bien que mal au Lago Roca et notre chauffeur s’est transformé en guide tout le long de la route ! On donne rendez-vous au taxi à 17h30 à un croisement de route, mais celui-ci ne semble pas motivé ! Il nous dit qu’on peut prendre le colectivo mais on insiste.  Il dit qu’il va appeler un ami pour le remplacer car lui finit son travail dans une heure… Hum hum… Pas très rassurant tout ça… On part quand même visiter le parc recouvert de neige avec ses montagnes toutes blanches c’est splendide, silencieux, pas une ride sur le lac,… Un p’tit renard semble nous suivre partout où on va, il est trop mignon, mais ce qu’il cherche ce n’est pas un câlin c’est de la nourriture ! On évite de sortir nos sandwiches sous ses yeux ! Et c’est parti pour 3 heures de marche. On se fait un p’tit tour du Lago Roca en tentant quelques ricochés ! Puis nous faisons demi-tour et nous dirigeons vers Puerto Arias pour la magnifique vue sur Bahia Lapataia. Entre temps nous explorons la laguna verde, la laguna negra (toutes blanches à cette période !), la splendide vue sur la bahia depuis le « mirador » puis el fin de la ruta 3 et le sentier des castors où l’on aperçoit malgré l’épaisseur de neige le travail incroyable des castors : leur barrage et le problème manifeste écologique que cela entraîne : les barrages sont tellement bien réalisés que les castors ont littéralement inondés toute une région… Il faut savoir que les castors ne sont pas d’ici et ont été introduits volontairement par l’homme (pour leur fourrure apparemment). Nous revenons pour notre rendez-vous et sommes un petit quart d’heure en retard… le taxi n’est pas là et 30 min plus tard toujours personne… Etienne fait un p’tit aller-retour en courant pour aller-voir d’un autre côté mais toujours pas… Finalement nous reviendrons en ville grâce à un combi de tour privé, (une chance !), rempli de brésiliens de mexicains et d’argentins. C’est drôle et les gens sont super sympas avec nous ! Arrivés en ville Amélie file au musée Yamana (peuple originaire) et Etienne part acheter les billets de bus avec Robin. Puis de retour à la maison nous préparons la pâte à crêpes pour les enfants d’Eduardo… Malheureusement ils n’en mangeront pas ce soir avec nous. Il est trop tard. Après d’éternelles discussions nous voilà encore à nous coucher à 1 heure du matin et en plus on doit partir à 4h20 demain ! Nairan nous a appelé un taxi car on a peur de glisser sur la route gelée demain matin avec nos gros sacs !

De Rio Gallegos au Bout du Monde

Lundi 26 aout, La nuit s’est bien passée, nous arrivons tôt le matin à Rio Gallegos et nous nous renseignons pour aller à Ushuaïa. Un bus part tout juste pour Ushuaia dans 15 min mais on nous renseigne mal et nous le loupons. De toutes les façons on en prendra un autre demain à 8h30 ! Et tant mieux car nous allons rencontrer quelqu’un de super à Rio Gallegos. Après avoir acheté un p’tit cadeau pour notre hôte, celui-ci vient nous chercher à la station de bus. Il nous dépose chez lui et faisons rapidement connaissance car il doit retourner travailler. Il reviendra manger chez lui avec nous le midi. Entre temps nous aurons enfin le temps de prendre une bonne douche ! Nous partageons quelques bonnes empanadas à la viande et partons avec lui dans le « centre » de Rio Gallegos. Il nous dépose et repart travailler : le temps de faire quelques courses pour ce soir et de s’installer dans un bar pour profiter d’internet. Petite balade le long du fleuve puis retournons chez Rodrigo. Ce soir, son fils, Enzo, sera avec nous. Nous avons prévu de faire une tarte aux oignons et une tarte au butternut mais il n’est pas sur que son fils va aimer ! Après quelques vers de vins et de cerveza et après qu’Enzo soit retourné chez sa maman, nous voilà dans de grandes discussions sur la vie et la musique !!! Bref une super soirée ! Etienne prépare une pancarte pour tenter du stop pour Ushuaïa car Rio Gallegos n’est qu’une ville de passage où tous les gens ne peuvent qu’aller à Ushuaïa et il y aurait de grande chance que ça marche !

Mardi 27 aout, Réveil à 6h ça pique un peu ! Nous disons au-revoir à Rodrigo et nous voilà à 7h dehors dans le froid à tenter le stop ! En une heure nous aurons par deux fois la chance de partir en stop mais pour une personne seulement… Etienne fait le tour des camions de la station service pendant qu’Amélie tient la pancarte… Finalement à 8h nous partons vers la station de bus pour ne pas rater l’unique bus de la journée à 8h30 pour Ushuaïa. Le bus quitte Rio Gallegos à moitié vide, le trajet s’annonce long. Pour aller à Ushuaïa il nous faut entrer au Chili et entrer de nouveau en Argentine. A ce stade du voyage nous avons au moins 8 tampons argentins ! Le passeport se remplie ! Au Chili on ne peut pas passer avec des fruits, des légumes, des fleurs, de la viande crue, du bois… alors les sacs doivent passer au détecteur de banane comme dit Julien ! Nous attendrons au moins 1 heure avant de passer la première frontière car notre bus a eut la bonne idée de retourner en arrière pour appeler sa compagnie afin de capter du réseau argentin ! Rhhh ! Le voilà qui revient, tout se passe bien au détecteur de banane, nous repartons ! Nous traversons le détroit de Magellan avec un traversier !! Émotion ! Sur le traversier il y a un cheval attaché sur la remorque d’un pick-up, c’est drôle ! Quelques heures plus tard nous voilà de retour en Argentine à Rio Grande et changeons de bus pour Ushuaïa. Le bus se traîne, il commence à faire froid, plus on se rapproche de Ushuaïa et plus il y a de la neige partout, nous sommes fatigués et tout le monde dans le bus s’impatiente… Nous arriverons à 22h avec 1h30 de retard. Nous sommes gênés vis-à-vis de nos hôtes qui nous attendent là-bas. Eduardo, Nairan et les enfants d’Eduardo (Avril, Clarissa et Vladimir) nous ont attendus. Nous rencontrons également un couchsurfer Colombien qui loge depuis 10 jours ici. Il s’appelle Robin. Le temps que tout se mette en route, que les enfants mangent (en Argentine les gens sont à l’heure Espagnole et ne mangent pas avant 22h !) qu’ils aillent se coucher, enfin nous mangeons des bonnes pâtes à la bolognaises faites par Robin (il a fait l’école des Cordons Bleus de Buenos Aires) et … nous nous couchons à 1h dans le canapé du salon bien confortable ! ouf ! Depuis la maison de Eduardo et Nairan nous avons une vue magnifique sur la ville illuminée d’Ushuaïa et son port, c’est vraiment un lieu superbe où il fait d’ailleurs très chaud ! On s’y sent bien.

Puerto Madryn

Vendredi 23 aout, Arrivés à Puerto Madryn à 17h30 sans encombres nous tentons de joindre notre couchsurfer mais c’est un peu compliqué semble-t-il… Nous avons peur qu’il nous ait fait un faux plan ! Nous nous installons dans un p’tit café pour l’attendre jusqu’à 20h30 où il viendra nous faire un coucou puis à 22h après qu’il ait eu fini de régler ses affaires… Il s’appelle Franco et habite avec sa copine Jessica dans un petit studio pas si mal aménagé dans un immeuble de vacances dans la petite ville de Puerto Madryn ! Ils sont rentrés il y a quelques mois d’un PVT en Nouvelle Zélande d’où ils ont pu beaucoup voyager en Asie. Petit repas des meilleurs burgers au monde selon Franco ! Ils ont une taille énorme ! On comprend mieux pourquoi il nous disait que 1 pour 2 suffirait ! On se couche vers 23h30 dans le canapé une place, mais suffisamment grand pour passer une bonne nuit !

Samedi 24 aout, Franco se lève et s’exclame en passant la tête par la fenêtre. Il a neigé cette nuit et ça a tenu, c’est apparemment rare ici ! Et oui on est au bord de la mer ici ou plutôt de l’océan Atlantique ! Plus tard Etienne nous rassure en se faisant confirmer avec Franco que l’on peut bien rester 2 nuits… oui finalement c’est bon, on avait un peu peur… Franco part travailler et nous sortons de la maison quelques minutes plus tard. Sur les conseils de Jessica nous partons sur la plage enneigée juste en face de leur maison. C’est marrant de voir la neige sur le sable ! Et c’est ici que nous verrons enfin pour la première fois ce que nous sommes venus chercher ici, ce que nous avons loupé au Québec, … LES BALEINES ! Wahoo ! Nous sommes émus ! Nous nous dirigeons vers la Punta Cuevas où se trouve un éco-centre sur la baleine, malheureusement fermé le matin et construit en hommage à Jules Verne ! Incroyable ! De là nous verrons les baleines d’encore plus près ! Ce sont des baleines Franches Australes beaucoup moins grosses que les baleines bleues du Québec mais pour nous c’est grandiose ! Quelques fois c’est leur tête qui sort, ou bien leur queue, ou bien leur corps ! On les entend respirer et les jets d’eau sont parfois super hauts ! Quelques fois aussi elles tentent des sauts ! Alors bien évidemment on ne voit pas le corps en entier mais c’est trop beau et les splashs sont énormes ! Ici aussi on peut apercevoir à longueur de l’année des lions de mer et des éléphants de mer mais nous les snoberons ! On en a déjà vu aux Etats-Unis ! En été on peut aussi voir deux sortes différentes de dauphins et aussi des orques ! En septembre ce sont les pingouins qui viennent sur toute la côte sud de l’Argentine ! Nous allons certainement les rater… Nous reprenons notre route en sens inverse et longeons de nouveau la plage où la neige a maintenant complètement fondue. Nous irons dans la ville sur un ponton très très long où l’on peut aussi apercevoir les baleines mais c’est déjà la marée basse qui a bien démarrée et les baleines sont un peu trop loin. Petite pause pour manger et prendre un café et surtout se réchauffer ! Plus tard nous irons nous promener jusqu’aux épaves de bateau sur la plage tout à fait à l’opposer de là où nous étions ce matin puis reviendrons vers la ville. Nous ferons des petites courses pour cuisiner pour Franco et Jessica la spécialité du porc aux pruneaux d’Amélie ! Nous passerons une excellente soirée avec eux ! Franco sortira nous acheter des glaces et fera même péter une bouteille de champagne de Mendoza vraiment excellent !

Dimanche 25 aout, Journée de repos pour Franco. Ils se proposent de nous amener avec sa voiture voir les baleines sur le spot le plus génial de Puerto Madryn ! Nous sommes tout excités et acceptons bien évidemment ! La marée est à 10h30, nous ne partons pas trop tard pour ne pas rater ce moment fantastique ! Amélie trépigne et a peur de les rater ! C’est à 15km de la ville, sur une route pas toujours goudronnée mais nous arriverons largement à temps, avec la vielle mais super Fiat de Franco qui fait un boucan d’enfer. Nous admirerons les baleines de très très très près ! C’est tout simplement magique ! Nous sommes sans voix !!! Elles sont là, à 15m, on peut presque les toucher… Extra ! Bien sûr il y a pas mal de monde mais c’est très peu par rapport à la beauté de ce qu’il y a voir ! Avec le soleil d’hiver sur la mer c’est même super agréable. On resterait bien là des heures mais de toute façon la marée basse a démarré et un bus nous attend pour Rio Gallegos et un couchsurfer aussi ! Franco et Jessica nous accompagnent acheter des empanadas pour la route (une super idée de Franco !) et des choripanes pour ce midi ! Hum ! Les choripanes sont des sandwichs de saucisses coupées en deux et cuites sur une plaque (comme au barbecue), accompagnées d’une petite sauce dans le pain, c’est super bon ! Puis ils nous amènent à la station de bus et nous faisons là nos adieux. Nous les remercions pour ce beau cadeau qu’ils nous ont fait aujourd’hui et pour leur accueil chez eux. Nous prenons le bus de 16h qui doit arriver à 9h à Rio Gallegos. Cette nuit à travers la fenêtre nous constatons que c’est la pleine lune et celle-ci nous permet de voir qu’il y a de la neige partout ! On est tout excité de retrouver la neige même si ça pourrait en surprendre certains !