Kakadu

Lundi 4 novembre, Nous nous retrouvons à 9h avec Dagmar à l’agence de location de voiture. La voiture en main nous partons direction le supermarché. Elle est curieuse de voir ce que nous allons acheter alors elle nous laisse faire et propose de temps à autre quelques trucs qu’elle aime bien. On était un peu anxieux par rapport aux courses mais finalement elle n’est pas compliquée ! Les courses faites nous partons direction « l’Adélaïde River » pour un tour de bateau afin de voir des crocodiles sauter : « Jumping crocodiles » ! La nana du bateau accroche quelques morceaux de viandes à sa perche et les crocodiles accourent à l’approchent de celui-ci. Le tour est bien rodé. Les crocodiles sont parfois un peu faignants mais avec l’appât de la viande ils arrivent toujours à donner l’impulsion de leur queue pour se dresser. C’est impressionnant. La capitaine de son côté nous raconte quelques anecdotes sur les crocodiles, ça peut vivre plus de 100 ans et peser bien une tonne ! Nous nous approchons de la berge de la rivière et la nana donne un coup de perche dans l’eau. Soudain, de derrière les broussailles, bien enfoui, se met à sortir un énorme crocodile. D’abord sa tête puis petit à petit tout son corps, il est tout simplement impressionnant. Près de 6 m de long et 1 m au plus large de son corps. Nous sommes ébahis ! Bien sur celui-ci ne sautera pas et heureusement pour le bateau ! Puis nous rentrons au port et prenons un petit instant pour porter des serpents non venimeux ! Nous reprenons la route direction le Kakadu et nous arrêtons à différents endroits d’intérêts notés sur notre carte (centre touristique de la « zone humide » tenu par un ranger d’origine aborigène, et quelques billabongs). Il commence à faire tard, nous entrons enfin dans la zone du Kakadu et filons acheter notre pass dans un camping du parc. Nous visitons le billabong du camping puis partons à un deuxième un peu plus loin spécialement réputé pour ces oiseaux. On y voit des oies et d’autres espèces mais c’est pas l’extase ! Par contre les billabong sont vraiment très beaux avec leur nénuphar. Il ne faut pas se baigner dedans car ils peuvent être habités par des crocodiles. Nous continuons la route et nous arrêtons à Jabiru là où nous camperons pour la nuit. On se réchauffera des saucisses au barbecue à gaz pour se faire des tortillas et nous y rencontrons un Français en couple avec une Slovène. Ils parlent français et vivent au Luxembourg ! Ils vont voyager pendant 6 mois (Indonésie, Australie, Nouvelle-Zélande, Fidgi, Timor… ! Quel programme !). On s’échange des conseils pour la suite de nos voyages respectifs ! On s’échange aussi des bouquins ! On papotera longtemps le temps d’attendre que la pluie s’arête. La tente de Dagmar n’est pas étanche alors elle déplacera sa tente dans la « cuisine » pour ce soir !

Mardi 5 novembre 2013, La chaleur à travers la tente nous réveille. En tout cas nous avons passé la nuit, et la tente a survécu à la pluie! Bon achat donc! Dagmar est d’accord sur tout avec nous ou du moins on est sur la même longueur d’onde. On file donc au « visitor center » pour prendre quelques dernières infos sur le Kakadu et les sites fermés. Nous avons appris que les fameuses chutes du Kakadu sont fermées donc pas de regret de ne pas avoir loué de 4×4… Nous apprenons quelques trucs intéressant sur le parc car chaque « visitor center » se transforme en général en un véritable musée. Nous retournons un peu en arrière pour aller à Ubir un site à ne pas manquer au Kakadu.  Il y a de magnifiques galeries. Ce sont en faites des sites où les aborigènes se sont exprimés sur les parois de grottes ou d’immenses rochers. Les peintures nous paraissent extrêmement bien conservées mais nous apprendrons plus tard que l’entretien des peintures est un « métier » à part entière chez les aborigènes : préserver et maintenir son patrimoine. Il y a également une belle balade à faire en escaladant des rochers. Le chemin nous mène à un site en hauteur qui permet d’avoir une vue époustouflante sur le territoire aborigène de la région : la Terre d’Arnhem et ces marais grandiose pour l’instant asséchés. Nous repartons d’ici puis entamons la partie sud du parc. Nous avons le temps donc nous faisons tous les sites d’intérêts marqués sur nos plans! Nous faisons une pause déjeuner près de la « Manngarre Walk » que le ranger du « visitor center » nous a conseillé. Nous y faisons aussi la petite balade du coin que Étienne n’a pas le droit de faire car c’est réservé aux femmes pour une question de préservation d’un site sacré. Pendant ce temps il admirera les crocodiles qui se languissent dans l’eau ou qui attendent patiemment leur proie tout simplement. Un crocodile court très vite alors on s’éloigne quand même du bord car ça peut vraiment être dangereux ici. Il faut préciser qu’il fait une chaleur éreintante, que l’humidité est à son apogée ici et qu’à midi il fait beaucoup plus de 40°C… Heureusement nous avons un bon bidon d’eau avec nous et quand il y a de l’eau potable nous en profitons pour remplir nos gourdes. On a l’impression parfois de se liquéfier. Pour dormir nous visons le camping de Muirella Park et avant d’y arriver nous ferons un tour au Nawurlandjee pour admirer le billabgong et faire la Nawurlandjee Walk avec ses superbes galeries et son époustouflant point de vue. Impossible de faire la Bubba Walk à cause d’un buffle venu habiter dans les parages depuis quelques jours!! Nous apprendrons plus tard que les buffles ont été importés du Timor pour l’élevage. Lorsque l’exploitation a mis la clé sous la porte il restait quelques buffles qui se sont alors naturellement échappés et devenus de nouveau sauvage… Ce soir de longues discussions en anglais sur nos vies respectives avec Dagmar nous laisserons éveillés longtemps…

Mercredi 6 novembre, Cette nuit pas de pluie, ouf! Du coup nous n’avons pas mis la toile de tente et laissé la simple moustiquaire pour laisser passer l’air, c’est bien plus agréable. Petit dèj´ au Nutella pour prendre des forces et filons en tout début de matinée pour éviter la chaleur pour une petite marche nous menant à un nouveau point de vue. Sur la route à 8h30 seulement du matin nous voyons déjà des mirages… Ce point de vue pas très fréquenté nous permet de voir des énormes araignées presque aussi grosses que notre main. Elles ont tissés leurs toiles sur la structure du point de vue! La chaleur arrivant à grand pas nous filons nous réfugier dans un autre genre de « visitor center » climatisé! Nous apprenons beaucoup sur la vie et l’histoire des aborigènes de la région. C’est très beau et très bien fait. On fait durer le plaisir et achetons quelques cartes postales et des filets contre les mouches! On prend ensuite notre courage à deux mains et partons pour la « Yellow Water ». C’est une chouette balade qui nous amène à un gros ressort où Amélie et Dagmar attendront Étienne parti chercher la voiture. On n’oublie pas de faire le plein d’essence car il n’y a pas beaucoup de station dans cette région de l’Australie… Nous prenons la discrètement notre pique-nique car c’est aussi un resto ici! Nous partons aussi pour une nouvelle marche sur un autre site qui s’appelle Mardugal pour y voir également un billabong, le gun garden une belle rivière certainement infestée de crocodile d’eau salée, et un super point de vue. Sur les chemins on croise parfois des plantes qui s’en tortillent comme des serpents et c’est souvent surprenant. Ici la mangrove est partout ce sont de très beaux paysages bien qu’un peu monotones dans cet immense parc du Kakadu. On croise aussi souvent des wallabies, ça fait très plaisir à voir gambader dans les sous-bois. Lorsque la journée se termine nous sortons du Kakadu et nous nous trouvons le dernier camping de la zone avant de retourner sur la grande route du Territoire du Nord. C’est un camping privé pas cher qui fait un peu supérette de dépannage, station service et resto. Il y a donc beaucoup d’aborigènes qui skouattent ici et là devant la propriété du site. Après notre installation Étienne se prend une petite bière et nous admirons le magnifique couché de soleil. Il y a ici aussi de magnifiques oiseaux arc-en-ciel que l’on essaie tant bien que mal de prendre en photo! On récupère de l’alu auprès du resto et ce soir on profitera des barbecues mis à disposition. Ce soir Magdar est très fatiguée, c’est qu’on la fait marcher! Et en plus la chaleur est insupportable… Dodo tôt ce soir!