Un peu d’histoire sur le Mexique et les Aztèques

Hola amigos !

Voici notre deuxième reportage du Mexique où nous passons vraiment d’agréables moments avec notre ami Loïc. Après nos aventures en Amérique du Nord où nous avons pas mal « couru », nous nous reposons un peu aux bords des plages que nous croisons en parcourant la côte sud du Pacifique. Pour vous donner un petit aperçu du parcours nous sommes partis de Mexico pour Oaxaca, puis nous sommes allés à Puerto Escondido, Mazunte, San Agustinillo, Zipolite, Puerto Angel (petit village de pécheur magnifique), puis nous sommes remontés vers le golf du Mexique et avons fait une halte à Catemaco et enfin de retour vers Mexico avec un bel arrêt à Puebla, magnifique ville type coloniale très bien préservée ! Etienne se croyait en Espagne.

Mais nous sommes bien au Mexique et tous les immenses drapeaux hissés dans la rue, sur les collines alentours nous le rappellent bien ! D’ailleurs parlons un peu du drapeau Mexicain. Il est comme celui de l’Italie, vert, blanc et rouge avec une illustration au milieu. Le vert représente la foi du peuple mexicain en son destin, le blanc, la pureté de ses idéaux et le rouge, le sang des martyrs de la patrie. Quant à l’illustration il s’agit d’un aigle, posé sur une sorte de cactus, tenant dans sa pâte la queue d’un serpent et dans son bec, la tête ! Cette illustration symbolise la découverte de la ville de Mexico par les Aztèques (appelés aussi les Mexicas). Le peuple Aztèque est une civilisation apparue peu de temps avant la découverte de l’Amérique par les Européens (200 ou 300 ans environ avant). Selon la légende, un dieu aurait ordonné aux Aztèques de partir à la conquête du monde et de construire l’empire du monde Aztèque sur un lieu où ils verraient un aigle dévorer un serpent sur un nopal (figuier de barbarie – sorte de cactus). Alors que la tribu errante arrive sur les rives des lacs de la vallée de Mexico, la prophétie se réalise. Et c’est ainsi qu’un matin ensoleillé de l’été 1325, les Aztèques s’installent sur un ilot du lac, zone inhospitalière, marécageuse, insalubre et infestée de moustiques, pour y fonder ce qui va devenir la plus grande ville du monde de l’époque : Mexico-Tenochtitlán (Ces mots ont été transcrit en espagnol par les colons après avoir entendu le nom de la ville de la bouche des Aztèques) ! A noter que l’aigle représenterait la force du soleil, le cactus, les forces de la nature et le serpent, les ressources naturelles de la terre.

A l’arrivée des Espagnols en 1519, ces derniers découvrent la capitale de l’empire Aztèque construite au milieu d’un lac bordé de majestueux volcans. Une sorte de ville flottante couverte de palais gigantesques, de pyramides, de jardins, de canaux (pour drainer l’eau du lac) et des aqueducs pour alimenter la ville en eau potable. D’après les textes des colons, la ville était très propre, ordonnée, régie par des règles et des rites stricts.
Ceci est bouleversé par l’arrivée des Espagnols qui à l’issu de 3 ans d’occupation ont fait raser la ville Aztèque pour y construire par-dessus et avec les pierres des temples et des pyramides, les premiers édifices coloniaux que l’on peut encore admirer de nos jours. Malgré ce barbarisme choquant aujourd’hui, il faut quand même dire que les Espagnols ont édifié une ville remarquable. En effet, le centre de la ville est magnifique et les édifices splendides malgré le fait que certains d’entre eux penchent méchamment : les constructions réalisées sur un sol ayant abrité un lac auparavant nécessitent des principes de construction beaucoup plus complexe qu’une construction sur du granit en Bretagne !
Quand les Aztèques s’installent sur le site de Mexico-Tenochtitlán ils découvrent, non loin de là, le site que nous connaissons à ce jour sous le nom de Teotihuacán. C’est une ville immense située à proximité de Mexico, qui a été abandonnée semble-t-il subitement par sa civilisation entre les VII et VIII siècle. Les Aztèques ayant compris la grandeur de cette ancienne ville ils s’y rendaient régulièrement pour réaliser leurs rites. La ville étant immense, ils pensent à l’époque, que ce ne peut-être que le chef-d’œuvre des dieux ! En effet Teotihuacán a été construite entre les années 150 et 450 après J.C. et était au Vème siècle une ville d’environ 200 000 habitants étendue sur de nombreux km², plus grande que la taille de Rome à l’époque de l’antiquité ! Ce qui est très impressionnant !

Aujourd’hui on peut visiter une partie de cette ville mais tout n’a pas encore été dégagé, beaucoup de pyramides ont été ensevelies sous la terre et les végétaux si bien que quand les espagnols sont arrivés ici ils ont crus que c’était des collines ! Il faut savoir que les pyramides servaient de fondation à des temples construits au sommet. Aussi les pyramides ne sont pas du tout creuses mais bien pleine de terre qui sert de support à la pierre qui lui donne sa forme géométrique de pyramide ! A contrario, en Egypte par exemple, les pyramides sont totalement construite en pierre, il n’y a pas de terre ou de sable à l’intérieur et certaines présentent même des salles et des circulations.

La ville de Teotihuacán entretenait également de nombreux échanges commerciaux et culturels avec d’autres citées dont celle de Monte Albán que nous avons également visitée quand nous sommes allés à Oaxaca. C’était également une ville immense dont le centre névralgique (comprenant les temples et les palais) était positionné en hauteur sur une montagne afin que les prêtres et les empereurs puissent dominer le peuple installé dans les vallées autour. Il faut bien comprendre que ces sites réunissant les pyramides étaient destinés à la haute société cultivée comme en Europe avec le clergé et les nobles qui logeaient dans les belles demeures encore debout aujourd’hui. Aussi les habitations des peuples n’existent plus car trop vulnérables aux caprices du temps qui passent.

La civilisation de Monte Albán a également disparue subitement à peu près à la même époque que celle de Teotihuacán, surement à cause de la chute de cette dernière.

Les explications sur le pourquoi de la chute de Teotihuacán sont vastes : baisse brutale des ressources, crise économique, invasions de barbares venues du nord ou révolution sociale contre le pouvoir en place… Cette dernière explication semble être privilégiée par les archéologues puisqu’il a été découvert que seuls les édifices principaux représentant le pouvoir avaient été brûlés…

La période pré-hispanique (avant l’arrivée des espagnols) comme on dit ici, offre bien des découvertes de nos jours et est synonyme de beaucoup de travail pour les archéologues et les scientifiques sur ce monde qui n’a pas laissé beaucoup de traces écrites. Il reste encore beaucoup de travail pour comprendre comment ces gens vivaient ; surtout pour les civilisations qui se sont éteintes avant l’arrivées de Espagnols,  contrairement aux Aztèques, par exemples, présents à leur arrivées.

On espère que ce petit reportage vous a plu, a bientôt pour de nouvelles aventures !