Les volcans !! Kawah Ijen et Mont Bromo

Mercredi 20 novembre, joyeux anniversaire Etienne et Sylvaine! A minuit et demi nous sommes réveillés par du bruit dans l’office du ranger. Il y a des gens qui viennent payer leur entrée pour monter au Kawah Ijen. Incroyabe. Nous n’arrivons plus à dormir alors on se lève direction le volcan. Nous emportons lampe de poche et de quoi manger en cours de route. Notre ascension nous paraît complètement irréelle. Devant nous des mineurs (que nous distinguons parce qu’ils sont en blanc) nous balisent le chemin. Heureusement aussi aujourd’hui la lune est avec nous. Le ciel n’est pas tellement dégagé mais on devrait arriver à voir quelque chose. Au bout d’une heure et demie nous arrivons au bord du cratère. Nous ne voyons pas grand chose : il fait encore bien nuit, il y a de la fumée ou du brouillard… ou les 2. Il y a un panneau qui dit que c’est interdit de descendre. A en croire ce qui nous entoure nous sommes les seuls touristes à cette heure de la nuit! Quelques mineur passent devant nous et descendent à leur travail… L’un d’entre eux nous propose d’être notre guide. Sans lui nous ne serions jamais descendus seuls tellement le chemin est impossible à voir avec la fumée du souffre. De plus la pierre glisse un peu. On a un peu honte car les mineurs sont moins bien équipés que nous (ils ont des chaussures pourris) et nous glissons régulièrement… Il nous amène en bas, c’est vraiment génial car nous sommes vraiment tout seul! Nous découvrons les flammes bleues, incroyable dans ce décor de l’enfer… (voir l’article pour les enfants). Nous sommes subjugués par l’environnement, on croit rêver. Étienne ne pouvait pas rêver mieux pour son anniversaire! Nous assistons à l’extraction du souffre durci et au jeu auquel se livrent les mineurs pour vendre au touriste des espèces de cathédrale de soufre refroidie à l’eau. On devine le lac dans la pénombre mais avec la nuit pas moyen de voir plus. Nous demandons à remonter car la fumée du souffre se fait plus intense. Sur la chemin du retour on rencontre les premiers autres touristes. Et enfin tout en haut c’est bourré à craquer à de monde. Malheureusement on ne verra pas du tout le lac d’en haut. Trop de fumée et de nuages aujourd’hui pour apprécier le site. Nous sommes tout de même épatés de notre expérience. Une fois redescendu nous prenons un « nasi goreng » pour nous caler le bidon et rencontrons un suisse de nationalité espagnole parlant français et d’origine de la Côté d’ivoire! Sacre mélange! Elle s’appelle Tschae et est vraiment très sympa. Elle va au Bromo après comme nous mais dans le cadre d’un tour privé. Peut-être que nous pourrons la croiser à nouveau plus tard. De notre côté nous disons au revoir à notre ranger préféré et prenons les services de motos pour descendre à Sempol. 30 min plus tard on nous laisse devant un arrêt de bus avec 2 autres indonésiens qui attendent comme nous. Là nous attendrons bien 2 heures qu’un bus vienne nous prendre. Il ne viendra jamais. On essaiera de nous vendre des tours en camions à des prix indécent que nous refuserons. Finalement c’est le stop qui nous sauvera. Le type nous prendra tous les 4 et nous amènera pour ce qui nous concerne plus loin qu’on aurait pu l’espérer. Il nous dépose à la gare routière de Jember. On le remercie et on lui offre un porte clé venant de l’île de Pâques avec un petit dédommagement financier. A Jember nous trouvons un bus pour nous rendre à Propolingo. Ville qui est un passage obligé pour se rendre à Bromo mais de réputation infâme pour les touristes. Malheureusement on a pas vraiment le choix que de passer par là. Dans le bus nous rencontrons un artiste qui joue de la musique dans les bus pour gagner de l’argent. Il échange sa casquette avec Etienne en souvenir de ce bon moment passé ensemble. A Propolingo nous trouvons les minibus qui sont censés nous emmener au pied du Bromo. Il y a déjà 3 françaises qui attendent : Loyse, Solène et Alizée. Nous faisons connaissance. Elles sont très sympa et nous attendrons avec elle tout en essayant de trouver d’autres solution pour monter car le loustic veut pas monter si on est pas 15! Évidemment on sera jamais 15 et le type nous proposera le double du prix pour monter au Bromo. Bon on a plus le choix car il est déjà 18h passé et le soleil est couché depuis longtemps. Il nous emmène chez son frère bien évidement mais le logement s’avère moins cher que ce à quoi on s’attendait. La douche est chaude (enfin il faut la régler depuis l’extérieur du bâtiment toutes les 5 min mais c’est sympa!)… Que demander de plus! Et bien de dormir enfin! On se donne rendez-vous avec les filles pour un départ demain aux aurores!

Jeudi 21 novembre,  joyeux anniversaire Fiona! C’est une grosse journée qui nous attend encore aujourd’hui… Levé à 3h45, on saute dans nos affaires et on démarre la balade avec les filles à 4h du matin. On nous propose des 4×4 pour aller au point de vue le plus haut mais impossible pour nous car on a pas les moyens. Nous irons à pied jusqu’à un point de vue qui reste raisonnable et surtout accessible à pied. Quand on voit comment l’entrée du parc à triplée ça ne nous convient pas de payer encore pour autre chose. Le point de vue est magique, on voit au loin le Semeru qui crache de la grosse fumée grise! Ça fait peur! On constate que le ciel est bien dégagé mais qu’avec l’arrivé du soleil les nuages vont se déplacer et tout ennuager le ciel. Nous nous dépêchons de redescendre et d’attendre à pied le Bromo. Nous descendons dans la caldeira et c’est une plaine immense sur laquelle nous marcherons pour ensuite rejoindre le Bromo. Ça nous fait pense au immenses steppes de la Mongolie. De plus il y a des gens à cheval qui parcours la caledeira pour chercher des touristes et leur faire faire un tour. Super! En tout cas le cadre est magnifique. Nous avons en réalité 2 volcans dans un immense volcan! C’est incroyable! Nous montons au volcan et pouvons voir quasiment les entrailles de terre! C’est un site vraiment spectaculaire. Rien ne pousse à proximité du Bromo ce qui rend encore une fois le site beaucoup plus dramatique. Sur l’autre volcan qui n’est pas actif et l’immense caldeira pousse quelques petites herbes qui donne cet aspect de steppe. Après cette excursion bien matinale et fantastique nous revenons chercher nos affaires et trouver un bus pour redescendre. C’est là que nos chemins se séparent avec les filles. Elles vont à Kawah Ijen et nous à Yogyakarta. En attendant le bus nous prenons une bonne soupe de poulet avec plein d’herbes et des épices « soto ayam ». C’est très bon. Nous redescendons à Propolingo et le bus nous arrête directe devant une agence de voyage! Histoire de voir si on aurait pas envie de booker un tour pour rejoindre Yogyakarta! En tout cas après avoir essayer de prendre le train, d’avoir fait l’aller-retour à la gare ferroviaire, de se dire que mince on aurait dû prendre un tour avec l’agence de voyage car c’était moins cher que le train (la classe économique est partir a 11h donc plus de bas prix), de se dire mince le mini-bus prive est déjà partit… Nous partons finalement en gros bus public pour une première étape à Surabaya! Ça se passe nickel et arrivés là-bas nous devons prendre un autre bus pour Yogyakarta. Nous sommes pris en main à la station de bus et on nous emmène directement au bon bus! Il est 16h et nous avons bien 7 heures de bus. Bon en fait avec les bouchons et tout et tout on arrivera à Yogyakarta a minuit… Dans la bus nous avons rencontrer un professeur de religion qui était tout content de pouvoir parler anglais avec des étrangers. Il nous explique plein de truc sur la religion à Java. Ici, l’islam est mêlée à d’autres croyances : hindouisme, bouddhisme  et animistes même parfois. Il nous dit que c’est parfois dur de suivre tout ça en même temps. Il est divorcé de sa femme car celle-ci était musulmane extrême et lui ne voulait pas de ça. Nous apprenons qu’ici les jeunes ne choisissent pas vraiment avec qui ils se marient. Voilà pourquoi cela crée des séparations après coup… Nous sommes étonnes qu’il ait pu divorcer… Quand enfin le bus nous dépose à Yogyakarta nous négocions un taxi qui nous dépose dans le quartier des hôtels pas cher. Dès que l’on en sort on est pris en main par un type qui nous présente plusieurs hostel. Malheureusement il n’y a pas internet´ ni le petit dèj´ d’inclus. Malgré l’heure on se prendre le luxe de refuser des hôtels et on en trouvera un potable pour cette nuit. Extinction des feux à 1h30.