La mystérieuse île de Pâques

Iorana les enfants !

Nous y voilà : la lointaine et mystérieuse Île de Pâques ! Rapa Nui, comme on l’appelle ici, est une petite île de 23km par 15km, isolée en plein milieu du Pacifique, à plus de 4000 km à l’Ouest des côtes du Chili ! Imaginez-vous l’isolement : l’île habitée la plus proche est à plus de 2000 km…

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C’est une île qui a été formée par la naissance de 3 volcans, aujourd’hui éteints. Du fait qu’elle soit en plein milieu de l’océan, il y a beaucoup de vent sur l’île et la végétation est assez pauvre (très peu d’arbre). Par endroit on se croirait en Irlande, à d’autres endroits en Auvergne !

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Ses 3000 habitants sont les descendants d’un peuple énigmatique, les Rapa Nui. Plusieurs théories existent sur l’origine de ce peuple mais il est admis par la plupart des spécialistes que leurs ancêtres seraient venus, il y a un peu moins de 1000 ans, en pirogue depuis les îles appartenant aujourd’hui à la Polynésie française. C’est pour cela que l’île de Pâques fait partie de ce que l’on appelle « le triangle polynésien ». Il s’agit d’un immense territoire au milieu du Pacifique délimité par Hawaï au Nord, l’île de Pâques à l’Est (marquée « Easter Island » sur la carte, c’est en anglais) et la Nouvelle-Zélande à l’Ouest et au milieu duquel se trouve l’actuelle Polynésie française. On s’est rendu compte que tous les peuples habitants les îles de ce triangle auraient une origine commune et ont une culture assez similaire : la culture polynésienne. Mais ça nous pourront vous en reparler dans notre prochain article sur la Polynésie et Tahiti !!

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Rapa Nui est connue dans le monde entier pour les mystérieuses statues que son peuple a érigées un peu partout autour de l’île et qui sont appelées « Moai ». Il s’agit de sculptures colossales en pierre volcanique dressées sur des plateformes (appelées Ahu) et tournant le dos à la mer. Les plus haut Moai que l’on voit dressées sur l’île peuvent atteindre 4 à 5m mais on sait qu’il en existait jusqu’à 10m de haut !!

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Ces statues étaient taillées dans une grande carrière située au centre de l’île que l’on peut visiter aujourd’hui. C’est d’ailleurs très intéressant car on peut voir des Moai en cours de taille, certains sont à peine commencés et restent encore accrochés dans la roche et d’autres sont déjà terminés et attendaient certainement d’être acheminés sur leur Ahu. Aujourd’hui certain sont ensevelis et on ne voit pas plus que leur tête !

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Si on pense savoir aujourd’hui comment ces Moai étaient taillés, on ignore par contre comment il pouvait transporter ces colosses de la carrière jusqu’à leur emplacement final… De nombreuses théories existent et nous, nous ne savons pas laquelle croire !

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Les spécialistes pensent que ces Moai étaient des représentations des ancêtres placés sur des Ahu (en hauteur) et regardant le village pour le protéger. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils regardent vers l’intérieur des terres et non vers la mer. Ce sont donc des genres de tombes ou de mausolées à la mémoire d’un ou plusieurs ancêtres puissants afin que celui-ci (ou ceux-ci) les protègent. On raconte que lorsqu’il y avait une guerre entre des clans rivaux de l’île, les vainqueurs faisaient tomber les Moai de vaincus comme une humiliation supplémentaires. C’est surement pour cela qu’aujourd’hui très peu de Moai sont « debout ». La plupart sont carrément couchés par terre.

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Il reste encore beaucoup de mystère sur cette île car on ne peut compter que sur la tradition orale pour nous en apprendre un peu plus sur ce peuple. En effet, il existe bien des tables d’écriture mais personne ne sait aujourd’hui les déchiffrer… les derniers gardiens du savoir sont morts au Pérou où ils avaient été déportés en tant qu’esclaves. On ignore aussi ce qui a pu entraîner l’épuisement des ressources de l’île autour du XVIème siècle : surpopulation, guerres, déforestation pour la production effrénée de Moai… ? Pourquoi construisirent-ils autant de Moai ? Y-a-t-il eu des contacts entre les Rapa Nui et les Incas ?

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Nous avons été séduits et fascinés par cette île mystérieuse et on espère que vous aussi !!

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Petite question bonus pour vous : qui peut nous dire pourquoi l’île de Pâques s’appelle comme cela ?

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A bientôt pour de nouvelles aventures au milieu du Pacifique !

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Easter Island, Isla de Pascua, Rapa Nui, Île de Pâques… enfin vous comprenez, on parle de la même chose !

Lundi 23 septembre, C’est notre dernier jour à Rapa Nui. Nous avons réservé un tour à cheval sur un morceau de l’île inaccessible en voiture et compliqué à pied car trop long. Nous rendons la tente avant de partir car le check-out est à 10h et nous rentrons à 17h normalement car c’est censé être une promenade à la journée. Nous ne sommes que tout les 2 avec un guide c’est super. Cette partie de l’île est très sauvage mais il ne faut pas s’imaginer que c’est très dense en végétation. Au contraire comme vous en avez surement entendu parler, il n’y a que quelques forêts d’Eucalyptus par ci par là sur l’île mais elles ne sont vraiment pas grandes. Ici, c’est plutôt falaises abruptes donnant sur l’océan souvent déchaîné et pentes vertes du volcan mais bombardé de cailloux de la dernière éruption volcanique ! C’est grandiose ! Nos chevaux arrivent à se frayer un chemin à travers ces champs de cailloux et nous pouvons régulièrement galoper ! C’est vraiment une super expérience. Nous arrivons au bout de 3h à la plage de Rapa Nui. Nous sommes censés avoir un full day alors on négocie de ramener les chevaux à leur pré près de la ville pour en profiter encore le plus possible. Le personnel est d’accord avec notre proposition mais faisons tout de même une pause à la plage. Etienne se baigne et Amélie trempe ses pieds. Nous rentrons ensuite vers le village mais finalement à la fin nous avons vraiment mal aux fesses car le guide fait accélérer les chevaux toutes les 2 min. Du coup on fait sans arrêt du trop puis du pas, du trop puis du pas… Bref ce n’est pas très agréable. Une fois les chevaux au pré, dessellés et abreuvés, le guide nous ramène au camping. Nous avons du mal à marcher ! Nous filons alors nous baigner sur une petite plage de l’île pour nous faire du bien puis profiter des derniers temps qu’il nous reste pour finir de faire quelques emplettes au marché artisanal ! Nous revenons pour la dernière fois au camping nous laver, et terminer de préparer nos sacs. Nous décollons ce soir à 23h45 avec l’Hawaïen pour Tahiti ! Celui-ci a préparé à manger pour tout le monde, une soupe et un espèce de ragoût de viande, le tout super bon réalisé avec du Merken, des épices du chili, et des légumes. Un vrai régal. Plus tard Benjamin nous déposera à l’aéroport et nous lui dirons au revoir. C’était moins une pour que l’on parte pas à cause du vent ! Dans l’avion on tombe comme des mouches… On a failli rater le repas mais une hôtesse nous surveillait du coin de l’œil et est venu nous apporter plus tard notre plateau. Encore un bon point pour LAN !

Isla de Pascua

Samedi 21 septembre, Bienvenue Leny !! Aujourd’hui, on s’attaque au point culminant de l’île, le volcan Tere Vaka, 507 m d’altitude, ça ne déconne pas !! Pour l’occasion, Daniel l’Hawaïen ; nous a rejoint et sur la route, nous retrouvons une autre chilienne du camping… nous serons donc 6 pour l’aventure ! Au bout de 30min, nous nous tapons une averse bien violente mais avec le vent, on n’est mouillé que d’un côté et vu comme ça souffle, on sèche vite ! On arrive au sommet en 1h30, on voit toute l’île de là-haut mais on ne reste pas longtemps car on ne tient littéralement pas de debout !! On continue notre visite du jour par 2 grottes formées par des coulées de lave (on appelle ça des lavatubes apparemment). Dans la première on ressort 200m plus loin et dans la 2ème, on débouche carrément sur une falaise au dessus de l’océan. Nous finirons notre balade à pied jusqu’au village en longeant la côte. Très agréable ! Nous avions donné rendez-vous à Rodrigo et Sebastian pour aller voir le couché de soleil sur les hauteurs avec la voiture mais on n’a pas réussi à se trouver… pourtant le village n’est pas grand ! Nous sommes donc retournés avec le brésilien, voir le couché de soleil du fameux spot du village où il ne faisait pas beau le premier jour. A cet endroit il y a quelques Moai redressés, cela donne un aspect mystérieux à cet instant, c’était vraiment super beau !

Dimanche 22 septembre, Hier c’était le 21 septembre donc l’équinoxe. Le soleil s’est couché hier à 20h alors il est censé se levé à 8h aujourd’hui. Vous nous suivez ? Nous partons du camping à 7h avec la voiture et Sebastian pour aller voir le levé de soleil de l’autre côté de l’île, là où se trouvent les 15 Moai redressés. C’est un site magnifique pour voir le levé du soleil. Le Brésilien nous suit avec son scooter et manque d’ailleurs se renverser une fois, il ne doit pas être très bien réveillé ! Il est vraiment très marrant ! On lui parle en Espagnol et lui en Brésilien et on se comprend c’est fou ça ! Le levé de soleil est légèrement gâché par quelques petits bouts de nuages par ci par là mais ça reste magnifique, splendide, comme vous pouvez vous l’imaginer… Ils étaient fous ces romains… euh pardon…ces Rapa Nui à construire des Moai si gigantesques… Après le levé de soleil nous filons direction le village pour assister à la messe afin d’entendre des chants Rapa Nui. Sebastian et Etienne s’endorment ! Une heure plus tard, Sebastian part rendre la voiture et se préparer car il part avec son ami Rodrigo à 13h pour Santiago. Ils retournent à la maison quoi. Nous décidons de filer au musée car il ne sera pas ouvert ni cet après midi ni demain… Il est super bien fait. Il y a peu de choses à voir mais il y a beaucoup de panneaux explicatifs vraiment très intéressants sur la culture, le peuplement, la seule écriture polynésienne, la vie sociale… réalisés grâce au peu de choses qu’ils ont réussit à apprendre via la tradition orale des peu de survivants de l’île. C’est très émouvant. Après le musée nous retournons à pied au camping pour dire au revoir à nos amis chiliens mais ils sont déjà partis à l’aéroport. Nous y filons rapidement pour ne pas les manquer. Nous les retrouvons tranquillement en train d’attendre leur départ. Nous avons été très heureux de les rencontrer alors ce sont de belles embrassades qui se déroulent à l’aéroport ! Espérons les revoir un jour… Nous retournons ensuite au camping manger un bout puis partons, avec des vélos que Benjamin nous prête, à la deuxième carrière de l’île : celle des chapeaux des Moai. Les chapeaux des Moai sont rouges car ils sont censés représenter les cheveux mis en chignon sur les têtes de Rapa Nui. Ces chignons étaient parfois peints avec de la terre rouge… Il fallait donc trouver une carrière qui puisse produire de la pierre rouge ! Les chapeaux étaient roulés jusqu’à l’Ahu du Moai qu’ils devaient coiffer. Nous repartons vers le camping et constatons qu’un feu s’est déclaré proche de la carrière. Heureusement les pompiers ont été prévenus… Avec le vent qu’il y a ici il leur faut réagir rapidement… Au camping on se fait à manger et discutons avec les nouveaux et les « anciens » du camping ! Nous échangeons de la musique avec Benjamin puis celui-ci à la bonne idée de nous mettre le film « Rapa Nui » sur son ordinateur. Et dire qu’il y a un hôtel qui fait payer 5 dollars l’entrée pour le voir … On passe une super soirée.

Rapa Nui

Jeudi 19 septembre, Bonne fête Amélie ! Aujourd’hui, première balade à la découverte de l’île. Nous choisissons d’aller explorer le cratère du volcan Rano Kau et son site archéologique Orongo. La promenade d’abord le long de la côte puis dans une petite forêt d’Eucalyptus est très sympa mais arrivé là-haut ça souffle : un vent à décorner les bœufs ! Le petit chien qui nous a suivi toute la balade se couche au sol pour ne pas s’envoler !! L’intérieur du cratère, là-haut, est super joli (c’est comme un marais) et il s’ouvre pratiquement sur l’océan. Il ne reste plus qu’une petite falaise qui les sépare. Nous visitons ensuite le site archéologique où se déroulait les cérémonies du culte de l’homme-oiseau… croyance apparu apparemment après la période des Moai. Nous redescendons finalement et contournons la piste de l’aéroport mais en fait elle est super longue : elle peut accueillir les navettes de la NASA !! Avec le vent, on avance lentement et arrivés au bout de la piste, on est crevé ! On arrêtera donc la balade là après avoir jeté un coup d’œil à un Ahu en ruine (plateforme où reposaient les Moai) où des chevaux sauvages broutent tranquillement… Nous rentrons au camping et 2 chiliens arrivés en même temps que nous hier nous proposent d’aller au spectacle de danse traditionnel ce soir… En avant ! C’est rigolo, ça ressemble aux danses tahitiennes pour les filles et au haka des néo-zélandais pour les garçons… Et oui, il faut savoir que l’île de Pâques fait parti de ce qu’on appelle le triangle polynésien délimité par Hawaï au nord, la Nouvelle-Zélande à l’Ouest et l’île de Pâques à l’Est (et au milieu duquel se trouve la Polynésie Française) donc les cultures de toutes ces îles sont très proches !! En rentrant au camping, Benjamin, le gérant, nous propose encore de dîner avec lui ! Nous sommes un peu gênés mais partageons finalement un bon plat de pâte que l’on cuisine ensemble (avec les restes de viande de la fête nationale… encore). On passe encore un moment très sympa.

Vendredi 20 septembre, les 2 chiliens du camping (Rodrigo et Sebastian) nous proposent de louer une voiture ensemble pour faire le tour de l’île… super, on avait la même idée car à 4 ça revient à moins cher que de louer des vélos à 2… et vu le vent, il n’y a pas photo ! Alors c’est parti !! Nous commençons par la côte Sud-Est, super venteuse et la mer est déchaînée. On se croirait sur la côte sauvage à Quiberon. On passe voir quelques sites archéologiques (des Moai renversés – voir « pour les enfants » pour de plus amples informations) et on arrive finalement à la carrière où étaient construit les Moai. C’est impressionnant. Il y en a plein. Certains en cours de taille, quelques uns sont à peine commencés et encore accrochés dans la roche et d’autres sont déjà terminés et attendaient certainement d’être acheminés sur leur plateforme. Ils sont pratiquement ensevelis, c’est pour ça qu’on ne voit que leur tête. Puis, c’est le tour du plus grand site où 15 Moai sont alignés (c’est celui de toutes les cartes postales !). Nous filons ensuite à la plage (la seule de l’île) qui semble très agréable mais il fait un peu trop froid aujourd’hui pour s’y baigner. Pour protéger cette plage il y a 7 Moai redressés super bien conservés (car longtemps enterrés dans le sable) qui veillent au grain. Pour rentrer au village, nous passons par une piste assez chaotique. Vu la pluie qu’il est tombé ces derniers jours, la conduite à cet endroit ressemble un peu au trophée Andros : heureusement qu’ils ne louent que des 4×4 sur l’île ! Ce soir, nous ne mangerons pas avec Benjamin (il est en mer avec son équipage de la Marine du Chili) mais on fera un petit apéro avec tous les gens du camping : 2 chiliennes, les 2 chiliens avec qui nous avons fait le tour de l’île, un brésilien et l’hawaïen ! Super soirée où l’on finira à l’un des 2 bars dignes de ce nom sur l’île !!

Île de Pâques, nous voilà

Mercredi 18 septembre, Réveil super tôt ! Notre avion est à 9h du matin et il nous faut bien évidemment être 2 voir 3 heures en avance ! Hier nous avons trouvé une compagnie de bus qui s’arrêtait pas loin de notre hébergement, du style « oui, oui je m’arrête à la pancarte « notaria » près du McDo et du parc machin truc ! » encore heureux qu’on l’ait trouvé mais même là, en pleine nuit on se demande si on s’est pas trompé et si c’est bien sûr qu’il s’arrête là ! Et oui, à 6h, voici que le bus pointe le bout de son nez, ouf ! Nous voyageons avec la compagnie aérienne LAN, plateau repas chic et vraiment bon, équipement génial (petite télé dans le siège, couverture masque…) On en profite pour regarder Hang Over 3 et faire un p’tit somme avant d’arriver sur Rapa Nui (le vrai nom de l’Ile de Pâques). Nous arrivons à destination, descente sur le tarmac, l’aéroport est tout petit et la ville est à 2 pas. Dans l’aéroport il y a beaucoup de personnel d’hôtel ou de loueur de cabanes qui veulent te vendre leur nuit. Nous trouverons le camping où ont été hébergés Natacha et Guillaume et nous y resterons les 5 nuits (il y a des tentes à louer c’est cool). Les propriétaires du camping sont géniaux et nous mettent tout de suite à l’aise. Aujourd’hui c’est le jour de la Fiesta Patria pour le Chili alors ils ont prévu un énorme barbecue avec des brochettes de viandes ayant marinés depuis la veille ! Benjamin et Jenny (c’est leur nom) nous invitent donc à venir manger derrière leur maison avec tous les autres vacanciers du camping ! Nous rencontrons plein de monde ainsi qu’une équipe de tournage d’un reportage sur le premier avion qui a relié le Chili à l’Île de Pâques. Nous avons à peine un paquet de chips à partager car nous venons de débarquer mais ce n’est pas grave, nous sommes accueillis comme des rois, pour eux c’est normal, pour nous un peu gênant au début ! Et la plupart des autres vacanciers ont prévus quelques trucs donc il y a largement assez à manger pour tout le monde ! Après avoir bien mangé, fait connaissance avec tout le monde et pris une douche (enfin !), nous nous mettons en marche pour aller visiter la ville. En fait ici on parle plutôt de village que de ville ! Avant cela Benjamin (le propriétaire du camping) nous rattrape et nous dit qu’il faut revenir manger chez lui ce soir pour finir les restes ! Cool ! Le village, Hanga Roa, est au bord l’océan bien sûr et c’est là qu’ont été redressés une grande partie des Moai. Nous découvrons la toute petite marina, les p’tits commerces, l’ambiance, les habitants de l’île et nos premiers Moai (il n’y a pas de « s » en rapa nui !) ! C’est quelque chose ! Il y a un spot pour le couché de soleil mais c’est un peu couvert alors on reviendra un autre soir. Nous revenons au camping avec un pack de bière et une bouteille de vin et partageons à nouveau le repas avec tout le monde. C’est vraiment super ! C’est là que nous ferons davantage connaissance avec Daniel, un hawaïen, au camping depuis une semaine, une belle rencontre…

Hissez haut, SantiaaaaGO !

Lundi 16 septembre, nous partons visiter Santiago. Non seulement c’est la fiesta patria mais en plus c’est lundi alors beaucoup de choses sont fermées… Ca ne nous empêche pas de marcher beaucoup ! Nous passons dans le quartier populaire des vendeurs de tout et de n’importe quoi à pas cher très proche de chez Alfredo, puis aux quartiers Brasilia, Republica, beaucoup plus conventionnel mais qui restent conforme aux ambiances sud-américaine qu’on aime. La plaza de Armas, l’ancienne gare, le vieux marché ramené en pièces détachées de l’Angleterre, les bords du fleuve canalisé avec de belles fresques,… Nous finissons dans une petite fête d’un bar transformé en « fonda » spécialement pour la fiesta patria. Tous les étudiants restés ici y sont agglutinés, il y règne une bonne ambiance et on y boit du terremoto (litérralement « tremblement de terre »). C’est trop sucré, pas très bon, mais tellement typique qu’on y résiste pas ! C’est aussi l’occasion pour nous de faire des p’tites emplettes souvenirs aujourd’hui ! Tard, nous revenons à la maison d’Alfredo et repartons avec lui et sa copine explorer un autre quartier de nuit pour la fiesta patria. Le bar est installé dans un ancien théâtre fait de bric et de broc, où se déroule plusieurs fois par semaine de nombreux concert, mais malheureusement pas ce soir. On oublie la boisson locale et revenons à la bonne bière du Chili !

Mardi 17 septembre, Aujourd’hui mission cerros de Santiago : le grand Cerro San Cristobal et le joli cerro Santa Lucia. Ils offrent des points de vus fantastiques sur la ville et la cordillère des Andes qui la borde… C’est là que l’on se rend compte à quel point le pays est peu large quand on sait qu’en 2 heures de Santiago on peut être à la mer et en moins d’une heure dans les montagnes et déjà en Argentine ! De nombreux avions militaires nous passent au-dessus de nous. Ils sont en répèt’ pour la Fiesta Patria, c’est beau à voir… Nous nous baladons à nouveau dans des quartiers que nous avons aimés hier tout en cherchant… une tente pour la suite du voyage ! Tous les commerçants nous disent la même chose : ils ont été dévalisés dans le cadre de la Fiesta Patria ! Bueno, bueno… bah pas de tente alors ! On se rencarde aussi sur le moyen de transport le moins cher et le plus pratique pour rejoindre l’aéroport car demain matin nous partons très tôt pour … La ISLA DE PASCUA !!!!!!! (l’île de Pâques quoi) ! Tous les Chiliens nous disent que nous avons de la chance d’y aller ! Nous allons bientôt quitter le continent Américain… Que d’émotion !!! Ce soir nous avons rendez-vous avec Natacha et Guillaume, des tour-du-mondistes que nous avons rencontrés par le biais de notre futur hôte en Polynésie Française ! Ils font le tour du monde dans le sens inverse du notre et il ne leur reste plus que 3 mois. On s’échange des trucs et des astuces et partageons nos galères ! C’est super sympa, on passe une super soirée avec eux ! C’est court mais on se reverra l’année prochaine à Paris c’est sûr !

Nous irons à Valparaiso… lala la lala

Vendredi 13 septembre, Le père de Naira nous ramène à la gare routière… encore vraiment trop sympa, en plus il est encore tôt. Nous montons dans notre bus et en route pour la traversée des Andes. Nous avons pris des places à l’avant car on nous a dit que le paysage est spectaculaire… et on confirme, malgré le mauvais temps qui persiste ! On remonte de grandes vallées et on passe au pied de l’Aconcagua, le toit des Amériques !! Passage à la frontière et 12ème et dernier tampon argentin dans le passeport !! Enfin ! Nous voilà donc de retour au Chili ! Nous le traversons très vite : dans la largeur, c’est facile ! Nous arrivons donc dans le port mythique de Valparaiso dans l’après-midi. Nous prenons des nouvelles de notre hôte sur internet et une fois ses coordonnées récupérées, nous filons en bus vers sa collocation. C’est une maison très chouette sur une des nombreuses collines de Valparaiso. Un peu branli-branlante mais très charmante ! Tout à fait dans le style de cette ville portuaire et très bohème !! Nous rencontrons donc Jorge et sa copine Klari puis Jerson et un peu plus tard Mauro (et son pull John Deer !) et Freddy. Ils sont donc 5 en colloc’ dans ce super appart’ mais ils hébergent régulièrement des Couchsurfers (ils ont presque tous un compte !). En plus de nous, il y a une Chinoise qui s’appelle Pan (son nom fait marrer tout le monde !) qui est là depuis une semaine ! Elle est super sympa et fait aussi un tour du monde mais toute seule et pendant au moins 2 ans !! Impressionnante ! Ca fait 6 mois qu’elle est en Amérique du Sud mais elle ne parle toujours rien d’Espagnol… mais elle se débrouille ! Trop marrante. Nous mangerons tous ensemble les fameux choripans chiliens avec les saucisses du père de Klari : excellent ! Dans la soirée, 2 amis de Jerson nous rejoignent (une chilienne et son copain allemand) et on se tassera donc à 5 dans le salon : une vraie auberge espagnole ici ! Super ambiance !

Samedi 14 septembre, Première journée à Valparaiso nous prenons un peu notre temps ce matin puis partons explorer cette ville si mythique. Il faut d’abord descendre dans la ville, là nous explorons tout d’abord le port, puis le marché de poisson, quelques places et c’est ensuite que nous remontons à pied le cerro Conception et le cerro Alegre. Ces cerros sont très bohèmes et semblent être habités par de nombreux artistes. Il y a des fresques partout qui sont réellement magnifiques et des points de vue sur la ville et son énorme port : splendide… On se sent vraiment bien ici avec le soleil qui nous réchauffe enfin ! Petit tour au musée des beaux arts qui plaît beaucoup à Amélie, puis nous prenons un bus local qui nous permet de faire un tour sur les hauteurs de Valparaiso et descendons au hasard. Celui-ci fait d’ailleurs bien les choses car nous voilà devant l’une des maisons de Pablo Neruda. Ni une ni deux, on la visite, elle est très belle, bien décoré, en hauteur avec des superbes vues sur l’océan et toujours ce fameux port qui devait bien être différent à l’époque. Nous continuons notre chemin et descendons dans la ville toujours en visitant. Nous arrivons jusqu’à la ville basse et retournons voir de plus près le port industriel. Là, nous voyons sans cesse les containers transportés par des grues immenses, infatigables déchargeant et chargeant les bateaux à toute heure du jour et de la nuit. La journée se termine par une montée au cerro de nos hôtes par un des fameux funiculaires et par une soirée pâtes à la bolognaise pour tout le monde faites par Etienne et fondant au chocolat par Amélie (avec du chocolat acheté au boulanger du coin !) !

Dimanche 15 septembre, Journée tranquille, Réveil tranquille ! Nous préparons nos affaires et partons refaire un tour en ville avec Pan dans le but d’aller acheter nos billets de bus pour Santiago. En fait il est censé y avoir des bus pour Santiago toutes les 15 min mais c’est la Fiesta Patria qui commence (jour de l’indépendance célébré toute la semaine) alors Amélie a peur que cela soit compliqué d’acheter des places… On s’achète quelques avocats dans la rue pour nos sandwichs et des trucs frits spécialités du Chili pour le midi. Nous remontons chez nos hôtes leur faire un bisou, nous préparer et repartir pour une petite balade à pied sur un autre cerro nous conduisant à nouveau vers la station de bus et d’autres points de vue sur la ville et le port. Il fait encore beau aujourd’hui c’est cool. En réalité il n’y a avait pas vraiment d’inquiétude à avoir avec les bus vers Santiago car pour la Fiesta Patria il semble que les gens préfèrent plutôt aller vers leur famille en dehors de Santiago que l’inverse. Notre bus n’est pas du tout rempli. Après 2 heures de trajet nous voilà vers 20h à Santiago. Grâce aux parfaites explications de notre nouvel hôte nous trouvons sa maison. Il habite prêt de la station de bus et non loin du cœur palpitant de la ville. C’est une vieille maison famille où il fait plus froid dedans que dehors mais il y a de la place pour dormir alors c’est l’essentiel. Il s’appelle Alfredo, c’est un fana de vélo ! Il en a 4 dans sa maison, et va au boulot avec bien sur ! Nous rencontrons sa copine qui est Brésilienne mais arrivé ici depuis 10 ans déjà, elle parle super bien espagnol avec un mignon p’tit accent ! Alfredo nous emmène visiter un peu la ville mais il y a peu d’ambiance car tout le monde est parti comme nous le disions plus haut. Ainsi après avoir pris une p’tite bière nous revenons à la maison et tombons de sommeil. Il faut dire qu’avec les Chiliens (comme les Argentins) on ne se couche pas tôt !

Patagonie Chilienne

Vendredi 30 août, Le réveil sonne à 3h50. Ca pique ! Packetage des sacs le plus discrètement possible et à 4h20, le taxi nous attend pour nous emmener à la gare routière. Le bus part à 5h00 et nous vivrons le pire trajet de notre parcours !! Le chauffage ne marche pas (ou le chauffeur n’a pas trouvé comment l’allumé !) et il gèle… littéralement ! La buée sur les vitres s’est transformée en givre… à l’intérieur du bus !! Ushuaia c’est vraiment pas comme dans la pub du shampoing ! Comme le trajet est assez court (3h) et « de jour » nous n’avons pas pris nos duvets avec nous… erreur fatale ! En plus, nos chaussures ne sont pas encore sèches de la rando d’hier… on lutte vraiment ! Mais vers 8h00, le calvaire s’achève enfin. Nous arrivons à Rio Grande et changeons de bus… un plus confortable mais surtout avec du chauffage : direction Punta Arenas au Chili ! Un nième tampon de sortie de  l’Argentine, un 2ème tampon d’entrée au Chili et nous quittons la Terre de Feu en traversant à nouveau le détroit de Magellan !! Quelques heures de bus plus tard, nous arrivons en fin d’après-midi à Punta Arenas, dernière ville du Sud du Chili. Notre premier Couchsurfer chilien nous attend : il s’appelle Francisco. Avant de le contacter, nous prenons des renseignements pour les bus vers Puerto Natales (notre prochaine étape) et aussi pour une excursion au départ de Punta Arenas pour aller voir une colonie de pingouins royaux… C’est très cher et il faut reprendre un bateau pour la Terre de Feu et refaire le trajet que nous venons de faire, nous devons réfléchir ! A l’office du tourisme nous sympathisons avec un couple de français : Jennfier et Lounes. Comme nous, ils sont intéressés par les pingouins. Nous découvrons qu’ils font aussi un tour du monde et qu’ils font du Couchsurfing… que de points communs !! Nous nous échangeons nos blogs et adresses mails et filons chacun de notre côté retrouver notre Couchsurfer. Nous rencontrons donc Francisco, géographe et cartographe de son état, et son copain Léon, tous les 2 fans d’électro (et plus précisément Jean-Michel Jarre… l’ancienne école !!). Nous découvrons la maison de Francisco (un peu sur les hauteurs de Punta Arenas, belle vue sur le canal). C’est un peu le bordel mais nous nous sentons bien et nous réchauffons près du poêle ! Léon prépare un gros « en-cas » à base de thé, d’œufs, d’avocat, de saucisses (il est 19h00 !!) et Etienne part avec Francisco acheter des fruits de mer… ce soir, ce sera moule à la parmesane : excellent !  Contrairement à l’Argentine, au Chili, on consomme énormément de fruit de mer, alors on ne s’en prive pas, ça fait plaisir !! Nous passons une excellente soirée avec Francisco et Leon a discuter de cartographie, de l’Antarctique, de la Patagonie chilienne et de tout un tas d’histoires qu’il y a eu dans la région.

Samedi 31 Aout, Joyeux Anniversaire Benoit et Lénaïc, Et Joyeux Mariage à Marina et Yann ! Aujourd’hui c’est un peu plus tranquille, on prend notre temps. Avec les français d’hier, Lunes et Jennifer nous avons pas mal conversé pendant la soirée d’hier par mail pour organiser aujourd’hui. On décide de se retrouver dans la ville pour décider de la suite du voyage. En fait, on se pose dans un petit café et on discute longuement de nos voyages respectifs. On décidera ensemble que l’expédition pour voir les pingouins est vraiment chère et compliquée (on a même étudié une loc de voiture pour le faire par nous même) et nous filerons donc ensemble vers Puerto Natales en bus en début d’après-midi. Arrivée là-bas, nous nous renseignons sur le parc national des Torres del Paine (ce pourquoi nous sommes venus). Il n’y a pas beaucoup de sentier d’ouvert et la plus part des refuges sont fermé. Etienne est un peu déçu. Nous nous posons dans un café pour discuter des possibilités et nous assistons à un couché de soleil magnifique sur le fjord (oui, oui, comme en Norvège) ! Nous retournons vers le centre-ville et réservons un tour dans le parc pour demain (finalement la meilleure solution pour en voir un maximum) et filons vers l’auberge conseillée par l’agence de voyage. Jennifer et Lunes nous retrouvent un peu plus tard, déçus que leur couchsurfer ne soit pas là pour les accueillir… On passe une bonne soirée ensemble, Jennifer nous fait un super risotto au saumon !

Dimanche 1er septembre ! Notre premier anniversaire de Mariage ! Wahoo ! Pour autant on se lève encore à l’aube, le combi vient nous chercher à 8h00 pour notre « full day tour ». Dans le combi avec nous, des brésiliens, des argentins… Il y a un type qui ressemble à tonton Pierre ça nous fait rire ! Le combi s’arrête à différent point de vue pour contempler les magnifique Torres del Paine. On apprend que Paine veut dire bleu en Mapuche. Et en effet, quand il y a un beau soleil sur les montagnes (les torres) la neige, ou plutôt les glaciers ressortent d’un bleu magnifique. C’est très beau. Le minibus nous amène au bord d’un lac charriant des énormes icebergs venant du glacier que l’on aperçoit au loin. Les vaguelettes du lac amènent de temps à autre des glaçons étranges qui se dépose sur la plage de galet. D’ailleurs c’est assez drôle car les galets sont rangés par taille tout le long de la plage ! Comme s’ils étaient passés au tamis ! Le vent ? Les Argentins profitent de cette halte pour se servir des verres de Whisky avec les glaçons du glacier ! Ils ont pensé à tout ! Dans le parc on observe des centaines de guanacos, des oiseaux et même des genres autruches (les nandous)… C’est un super parc qui mérite d’y passer du temps mais en hiver c’est malheureusement un peu plus compliqué ! On rentre pile à Puerto Natales pour le bus de Lunes et Jennifer qui repartent déjà pour Punta Arenas. Ils ont un avion à prendre là-bas après demain. Nous on se fera une p’tite soirée bien sympa dans un p’tit resto mais le seul truc d’ouvert et qui nous branche bien c’est un p’tit resto Italien et ma foi on passera une super soirée à déguster du mouton de Patagonie sur des pizzas et avec des pâtes !